Ce sera l'un des premiers centres de la région à ouvrir en dehors d'un groupe hospitalier et au coeur d'un centre-ville. Philippe Buisson, le maire de Libourne, en a eu la confirmation ce matin. "Enfin un dialogue fructueux entre une collectivité et les services de l'Etat" se réjouit-il.
Il aurait voulu être associé beaucoup plus tôt au déploiement de cette campagne de vaccination, à l'image de bon nombre d'élus locaux.
"L''Etat n'apprend pas de ses erreurs. Il n'a pas été très performant pour acquérir et distribuer les masques, pas non plus pour mettre en place les centres de dépistages. Et à nouveau, il montre une certaine défiance envers les élus en ce qui concerne la campagne vaccinale".
Les élus pourtant sont "une chance pour l'Etat" et peuvent aider à "déployer cette campagne vaccinale complexe" martèle Philippe Buisson qui se réjouit qu'"enfin un dialogue pertinent et fructueux semble s'être noué" même s'il est tardif.
Des centres de vaccination visibles en coeur des villes
Ainsi, l'ancienne caserne militaire de la ville abritera d'ici une quinzaine de jours l'un des premiers centre de vaccination de Gironde. L'élu en a eu la confirmation ce jeudi matin 7 janvier de la part de l'Agence Régionale de Santé.
"Il faut des centres visibles, ouverts en coeur des villes et non enfermés dans des centres hospitaliers. C'est essentiel pour gagner la bataille de la communication, pour convaincre la population. Cela va montrer que la campagne est déployée et qu'elle est accessible".
La municipalité mettra à disposition locaux et personnel, "des moyens humains et financiers" assure le maire de Libourne et président de l'agglomération du libournais qui souligne l'urgence de la situation. "Toute journée perdue est une journée que l'on ne récupèrera pas. Tous les jours, on a des centaines de morts, c'est ça l'enjeu".
A l'image de cette ancienne caserne, cinq à six centres de vaccination extérieurs aux hôpitaux devraient ouvrir dans chaque département d'ici la fin janvier.
Les injections seront effectuées par du personnel qualifié et supervisées par des médecins. Dans un premier temps, les personnels soignants, pompiers, aides à domicile de plus de 50 ans ou sujets à comorbidité sont éligibles au vaccin. Ainsi que les personnes âgées de plus de 75 ans. Les médecins généralistes devraient également pouvoir vacciner au sein de leurs cabinets.