Cité des Castors de Pessac (Gironde) : le mouvement collectif d'autoconstruction fête ses 70 ans

En 1948 commençait une aventure collective hors-normes : la construction de la Cité des Castors à Pessac, à la sueur du front de ses futurs résidents. C'est ainsi que l'histoire de ce mouvement ouvrier d'auto-construction naquit, pour essaimer ensuite dans toute la France. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'histoire de la Cité des Castors débute dans l'immédiat après-guerre. Alors que la France connaît une pénurie de logements, une disposition législative adoptée en 1947 permet la création, dès 1948, des Castors de Pessac.

Trois ans de chantier 


Il s'agit d'une société coopérative de 150 ouvriers et leurs familles, qui se rassemblent pour construire et acquérir leurs maisons et leur quartier, au prix d'un chantier colossal de trois ans. 


"Ce sont 150 familles qui ont construit la cité toute entière, pour y vivre. Pendant trois ans, ils ont travaillé à la construire, ça crée des liens", raconte Françis Fondeville, secrétaire de l'association culturelle des Castors de Pessac. 

Rapidement, ce principe d'autoconstruction coopérative fait des émules : des cités Castors voient le jour partout en France, et le mouvement devient national.



"Le point commun, c'est la solidarité. C'est le travail de n'importe qui, un ouvrier, un plombier, un agent de police, qui s'associent pour avoir leur propre maison", résume Alain Chao, qui vient du Pas-de-Calais pour fêter les 70 ans des Castors. 

Si la construction est coopérative, l'entretien l'est aussi : les espaces verts et la gestion des eaux sont gérés bénévolement par des habitants réunis en syndicat.

Et aujourd'hui ? 


Soixante-dix ans plus tard, les descendants de bâtisseurs se souviennent de cette ambiance, entre bon voisinage et respect du bien commun.

Pour certains, non sans nostalgie. "On est plus du tout là-dedans, même si c'est ce que nous souhaitons conserver", regrette Nicolas Dumas, petit-fils de bâtisseur.

Mais Jean, 91 ans, dernier des Castors de Pessac à encore habiter la maison qu'il a lui-même construite, insuffle encore cet esprit de solidarité initial. 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information