Coronavirus : avec l'oubli des gestes barrière, les hospitaliers de Gironde appréhendent une seconde vague

Bises, embrassades ou non-port du masque, pour beaucoup, les gestes barrière ont été quelque peu oubliés du quotidien. Une prise de risque qui inquiète les médecins des hôpitaux en Gironde, qui redoutent une deuxième vague. 

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Au CHU Pellegrin de Bordeaux, les hospitaliers n’ont pas oublié le Covid. “Le virus est toujours présent”, rappelle Philippe Revel, chef du pôle urgence au CHU de Bordeaux. 

Les images de ces derniers jours, comme la Fête de la musique, ont propagé un vague d’inquiétude parmi le personnel hospitalier. “Cette absence de gestes barrière est très préoccupante. C’est un phénomène humain de se relâcher après une crise, mais là, c’est excessif”, regrette Philippe Revel.

Même inquiétude du côté du centre hospitalier de Libourne. “Nous sommes inquiets de voir tous ces gens rapprochés dans la rue et sans protection. On se dit qu’on peut avoir de nouveaux soucis par rapport au virus”, anticipe Jean-François Parizano, médecin réanimateur au centre hospitalier de Libourne.

"Nous allons être face à un problème"

Et si les hospitaliers s’inquiètent, c’est parce qu’ils redoutent une deuxième vague, difficile à maîtriser. Pour l’heure, la priorité est donné aux patients qui ont attendu, pendant la crise, de reprendre leur suivi voire, pour certains leurs traitements. 

“Nous voyons arriver des flux de patients d’orthopédie, de cardiologie et de neurologie. Si à ce flux s’ajoute celui des patients Covid, nous allons être face à un problème”, explique Jean-François Parizano.

Au centre hospitalier de Libourne, trente lits sont prêts à recevoir de potentiels nouveaux cas de Covid. Mais l’enjeu ne réside pas dans les lits. “Ce qui est le plus rare aujourd’hui, ce sont les personnels. Ils ont été mis à rude épreuve et ont fait un travail incroyable pendant la crise, alors maintenant, ils s’octroient un repos bien mérité. Si une seconde vague devait avoir lieu, nous serions bien en peine pour remobiliser tout le monde”, assure Christian Soubie, directeur du centre hospitalier de Libourne.

Pendant la crise, l’hôpital avait accueilli 1 020 malades girondins et du Grand-Est, dont une vingtaine de morts. Pour ce faire, il a doublé la capacité du service de réanimation et débloqué tout un étage, à destination des patients du Covid. Aujourd’hui, seuls trois malades sont encore hospitalisés. Alors, pour éviter que la situation se reproduise, le directeur de l’hôpital le martèle “Ce n’est pas un risque théorique, il est bien réel. C’est pour cela que la population doit continuer les gestes barrières.”

 

 

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