Covid-19 et fin des restrictions sanitaires : même sans masque, rester vigilant

Le port du masque n'est donc plus obligatoire sauf dans les transports et hôpitaux. Faut-il , par vigilance, le conserver dans certains cas ?

Ils et elles ont laissé tomber le masque avec soulagement dans les écoles, les lieux publiques et autres commerces. Tout comme en entreprise où il n'est plus obligatoire depuis ce lundi 14 mars. Certains.es ont choisi pour autant de le garder sur le nez.
La baisse des contaminations marque le pas dans l'hexagone, tout comme dans notre région où l'on observe une "légère augmentation du taux d'incidence (..), un arrêt de cette diminution" selon Laurent Filleul, directeur de Santé publique France Nouvelle Aquitaine. Pour autant, cela ne remet pas en cause la fin des restrictions sanitaires. 

"Faut savoir qu'il y a le Covid, il y a les impacts indirects du Covid, la santé mentale notamment chez les jeunes et même en population général,  à un moment donné, il faut prendre des mesures encourageantes pour la population" analyse-t-il. 

Depuis quelques jours, c'est donc l'apparition "d'un cousin germain du variant Omicron", baptisé BA.2 qui a fait remonter les chiffres, il témoigne d'une plus grande transmissivité d'après le spécialiste de Santé Publique France. Le contexte en France a vraisemblablement joué : la rentrée scolaire et le brassage des élèves, toutes les annonces depuis plusieurs semaines autour de la fin du masque qui ont pu entraîner un certain relâchement des mesures barrière. "Est-ce qu'il faut s'inquiéter ? c'est prématuré, il y a une immunité de la population importante. "
Si l'augmentation des cas n'est pas importante, Laurent Filleul reste prudent : "Depuis deux ans, on a toujours des surprises donc il faut rester vigilant. "

Quels conseils ?

Le discours ne varie pas même si le pass vaccinal a vécu. "Ce que l'on conseille, bien sûr pour les personnes non vaccinées, c'est de poursuivre l'amélioration de la couverture vaccinale." évoque en priorité le directeur régional de santé publique France.

Le Professeur Malvy, infectiologue au CHU de Bordeaux, ne dit pas autre chose en insistant sur le vaccin car dorénavant " il faudra vivre avec le virus" insiste-il. " Il faut nous projeter. D'ici quelques mois, le virus sera saisonnier, et là aussi il faudra qu'il y ait une nouvelle campagne de vaccination.

Quant au port du masque, il apporte ces conseils. 

"Je fréquente l'hôpital en tant que professionnel, usager ou visiteur, je dois porter le masque. Dès que je m'approche du périmètre de hôpital, d'un établissement de santé ou médico-social. je suis fragile, j'ai des comorbidités, je suis à risque de développer une forme sévère, Je suis certes vacciné, mais je continue à porter le masque dès lors que je suis à proximité un groupe et si j'ai du mal à maintenir une distanciation physique. "

Laurent Filleul fait appel au bon sens de chacun. " Respecter les gestes barrière, ça veut pas dire porter le masque tout le temps. On sait que le masque va protéger dans certaines situations. Si on est avec 10 personnes dans un milieu fermé, c'est peut-être mieux de le garder. "

Par ailleurs les deux scientifiques insistent aussi sur le recours au gel hydroalcoolique et l'ouverture des fenêtres très régulièrement pour assainir l'air ambiant.