Le taux d'incidence a dépassé le seuil d'alerte dans notre région. En Gironde, ce taux a été multiplié par quatre en une semaine. Pour le professeur Malvy, invité du JT régional à 19 h ce mardi 20 juillet, "seuls la vaccination et les gestes barrières pourront freiner le virus".
Le Professeur Denis Malvy, infectiologue au CHU de Bordeaux et membre du conseil scientifique, participera mercredi 21 juillet au conseil de défense sanitaire en présence d'Emmanuel Macron. Invité de notre journal régional de 19 heures ce mardi 20 juillet, il s'inquiète de la contagiosité du variant Delta qui se répand très vite chez les jeunes et qui, faute de freinage, va provoquer le retour des malades dans les hôpitaux à la fin juillet et début août.
"Les jeunes, un réservoir à virus"
Le Professeur Denis Malvy reste vigilant . Selon l'infectiologue, la 4ème vague lié à la propagation du variant Delta est en Nouvelle-Aquitaine depuis deux à trois semaines déjà. "Nous sommes dans la reprise épidémique et il faut un freinage pour éviter le retour des malades fin juillet et début août dans les services de réanimation".
Selon le professeur, "les jeunes sont un réservoir à mutations du virus depuis le début de la pandémie il y a un an et demi". Ce que confirment les chiffres de l'ARS de Nouvelle-Aquiatine qui indiquent que le taux d'incidence est le plus fort chez les 15-44 ans en semaine 27. "Les personnes impactées par le virus sont un peu moins âgés depuis le début de cette nouvelle vague mais les patients à facteurs de risque ont 50 ans en moyenne dans les hôpitaux".
Un variant Delta 50 fois plus contagieux
Selon Denis Malvy, le vaccin est "notre meilleur atout pour limiter la propagation de ce variant Delta qui très contagieux, 50 fois plus que le variant anglais selon le spécialiste. La vigilance est aussi importante. Il faut rétablir les gestes barrières".
Rien ne remplace les gestes barrières associés à la vaccination. Le pass sanitaire est un outil supplémentaire.
"Il faut se faire vacciner, c'est du bons sens"insiste le professeur.
Seuil d'alerte dépassé à nouveau en Nouvelle-Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, le taux d'incidence est de 93,1 cas pour 100000 habitants selon les derniers chiffres mis à jour le 19 juillet par l'ARS de Nouvelle-Aquitaine. Pour mémoire, ce taux était de 50 en semaine 27.
Dans l'ancienne Aquitaine, trois départements ont dépassé le seuil d'alerte. C'est une flambée de Covid dans les zones touristiques du littoral. La Gironde, le taux d'incidence est de 132,27 cas pour 100 000 habitants, il était de 42,9 cas/100 000 hab. en semaine 27 ( du 5 au 11 juillet). Dans les Landes, le taux est de 122,6, cas/100 000 hab. dans les Pyrénées-Atlantiques il est de 111,5 cas pour 100 000 habitants (il était de 63,5 en semaine 27). Plus bas dans le Lot-et-Garonne, il frôle la barre du seuil d'alerte avec 49,6 cas pour 100 000 habitants et de 39,9 en Dordogne.