Déviation du Taillan-Médoc : les travaux peuvent se poursuivre

La commune est traversée par plus de 20 000 automobilistes tous les jours. L'ordonnance en référé rendue ce soir est "une grosse déception" pour les associations de défense de l'environnement. L'affaire se poursuit sur le fond.

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Mercredi dernier lors de l'audience au Tribunal administratif de Bordeaux, les deux parties avaient fourni de nouveaux documents. Ce lundi le tribunal a débouté les associations qui avaient déposé un référé pour suspendre les travaux.

 Les ouvrages hydrauliques ont déjà été réalisés. Il s'agit du franchissement de trois cours d'eau. Des aménagements réalisés pour "préserver la faune locale, en l'occurence la loutre et le vison", détaille Martine Leblond. La déviation pourrait voir le jour courant 2021.

L'affaire se poursuit sur le fond du dossier.


"Nous vivons un enfer au Taillan depuis plus de trente ans maintenant", Agnès Versepuy, maire du Taillan-Médoc


Pour Agnès Versepuy, ces préconisations sont forcément une véritable satisfaction. Il faut dire que chaque jour 20 000 véhicules légers et 1500 à 2000 poids lourds traversent sa commune. "La question des nappes phréatiques a été étudiée par le Conseil Départemental de la Gironde, par l'Etat, il y a des dispositifs aujourd'hui qui sont bien connus en terme de constructions routières, qui sont respectés. Je rappelle que ce projet a eu l'accord du Conseil national de la protection de la nature. Et je me dis quand même aujourd'hui si une route où tout est ouvert, où tout est fait dans les règles, on a l'accord du CNPN, si on ne peut pas construire, si on ne peut pas continuer, ça veut dire qu'on ne peut plus construire de route. On a des accidents, on  a de la pollution, il s'agit là de la sauvegarde de l'espèce humaine. Ce n'est pas un projet de confort, mais un projet pour préserver les vies humaines, j'insiste", explique Agnes Versepuy.
 

Associations déçues

"On s'y attendait, mais même quand on s'y attend, c'est une déception", explique Martine Lebond, présidente de l'association Natur'Jalles qui demande avant tout plus de transparence dans cette affaire notamment de la part du conseil départemental. "Ce dossier fait l'objet d'une omerta. On avait un dossier très approfondi qui mettait en valeur les manquements du département face aux nappes phréatiques".

"Juridiquement nous n'avons pas pris de décision, nous allons réflechir à la suite à donner, nous pouvons déposer un référé devant la Cour de cassation, mais c'est très coûteux, c'est un problême", confie Martine Lebond.


"Le recours que nous avons déposé s'est appuyé sur le fait que le projet mettait en danger le bon état de conservation d'un certain nombre d'espèces, pas toutes, mais en particulier un papillon nommé l’azuré de la sanguisorbe. On obtient une dérogation de destruction d'espèce protégée que si il n'existe pas d'alternative. Or il en existe une. Et ensuite il y a un problème d'intérêt public majeur parce que en effet ce tracé est sur une zone très sensible et il y a un risque de pollution de la source d'eau potable". Selon l'association Nature Jalles deux expertises devaient être menées concernant la nappe phréatique par le département : le sondage de l'épaisseur de la couche protectrice et la vérification de sa hauteur d'eau". Selon l'association aucune de ces études n'aurait été réalisée. Un constat qui aurait été réalisé selon elle par la police de l'eau, mettant en avant le manque de transparence du conseil départemental qui défend ce projet de déviation. "Nous voulons de la transparence et nous interrogeons le département sur la raison pour laquelle il a renoncé à ces deux vérifications nécessaires".
 

 

Voyez le reportage de Karim Jbali et Sylvie Tuscq-Mounet :





 

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