L'Euro 2016 a sifflé le coup d'envoi de la course aux bénéfices pour les villes-hôtes et les grandes enseignes. Mais les startups ne sont pas en reste. A Bordeaux, notamment, certaines d'entre elles ont su se prêter au jeu.
Le Douxième Homme, c'est vraiment la totalité des supporters français, on voulait regrouper toutes ces personnes en une seule
commence Alexandre Moreau. Avec Kevin Viel, ils ont créé une marque qu'ils définissent comme "celle des supporters."
On sait faire des produits de mode pour nos clients, en personnalisant tous types de textiles. On est fans de foot, on s'est très vite rendu compte qu'il n'existait rien qui allie mode et football
explique Kevin Viel. En effet, les deux bordelais de 26 ans sont déjà gérants de la marque Alchimistes Bordeaux, une entreprise de personnalisation de textiles. Ils s'en sont d'ailleurs inspirés pour créer le Douxième Homme, en flairant le bon filon de l'Euro 2016... même s'ils ont pour ambition de pérenniser la marque.
L'Euro et les euros font bonne équipe
C'est à Pessac qu'ils produisent leurs 200 t-shirts, mugs, coques de téléphone journaliers. "Ca marche de plus en plus, que ce soit pour les particuliers ou les professionnels", explique Kévin Viel.
On n'attendait pas un tel succès. On est parti avec un petit investissement d'un demi-millier d'euros... Aujourd'hui cet investissement a été multiplié par cent !
s'exclame-t-il. Pour Bordeaux in Box, startup spécialisée dans l'exportation de produits 100% girondins le succès est plus modeste mais l'envie et l'idée sont bien là : pour l'Euro, la version "Monsieur" de la box propose une édition spéciale. Hugo Bazin, son fondateur explique, enthousisaste
On ne va pas se le cacher, ça permettait de faire un plan de communication. Mais ça nous a permis aussi de nous amuser, de créer notre premier t-shirt par exemple
Une stratégie bien rodée
Pour Pierre Dejean, chargé de mission innovation et numérique à la CCI de Bordeaux, l'Euro est un tremplin pour les startups. "C'est un très bon point de démarrage, pour se faire connaitre et surfer sur cette vague de l'Euro ou autre grand événement sportif d'ailleurs" explique-t-il.
Il y a notamment des startups qui travaillent avec des collectivités locales et qui prennent ces points d'événements pour démarrer un partenariat à plus long terme
C'est notamment le cas de NFC Interractive, une startup créée en 2014 qui a pensé des billets de transports dématéralisés et utilisés pendant l'Euro.