François Hollande, lors d'une émouvante cérémonie en Gironde, a assuré mardi de la "compassion" et de la "solidarité" nationales les familles des 43 morts de l'accident de Puisseguin, en leur promettant "la vérité".
"C'est le pays tout entier, la France, que je représente en ce jour auprès de vous, qui s'est trouvé bouleversé par ce drame parce qu'il aurait pu nous concerner tous", a déclaré le président à Petit-Palais-et-Cornemps, un des villages endeuillés par le drame, lors d'un "hommage républicain" en présence de près de 2000 personnes environ, familles des victimes au premier rang.
François Hollande a promis aux familles "la vérité". "L'enquête sera menée jusqu'au bout sous l'autorité de la justice. Car laisser le doute s'établir, renoncer à rechercher la vérité, ce serait laisser la place libre à toutes les rumeurs comme à toutes les amertumes. Je m'y refuse"
a déclaré le chef de l'Etat lors de l'hommage aux victimes du plus meurtrier accident de la route en France depuis 33 ans.Je vous l'assure ici: l'enquête sera menée jusqu'au bout sous l'autorité de la justice. Car laisser le doute s'établir, renoncer à rechercher la vérité, ce serait laisser la place libre à toutes les rumeurs comme à toutes les amertumes. Je m'y refuse
Après avoir évoqué l'accident de Beaune en 1982, qui avait entraîné un durcissement des règles de sécurité routière, M. Hollande a promis que "tout sera(it) fait pour analyser précisément les raisons de l'embrasement et pour que toutes les conclusions puissent être tirées, toutes les normes puissent être corrigées, toutes les règlementations puissent éventuellement être changées".
Personne n'est préparé à de telles épreuves. Voilà pourquoi nous vous devons la solidarité, et c'est le pays tout entier, la France, que je représente en ce jour auprès de vous, qui s'est trouvé bouleversé par cette catastrophe, parce qu'elle aurait pu nous concerner tous
a également déclaré M. Hollande lors d'un discours d'environ un quart d'heure, précédé à la tribune par des hommages des maires des
communes concernées.
Le président de la République a également tenu à "saluer le courage qu'ont montré encore, des héros anonymes qui, sans y être spécialement préparés, révèlent dans des circonstances dramatiques des qualités exceptionnelles", évoquant le chauffeur du car et un des passagers ayant réussi à s'extirper du car avec son épouse et qui a tenté de sauver d'autres passagers.
a-t-il affirmé en évoquant un éventuel changement des règles de sécurité.
Votre douleur, qui paraît inextinguible, c'est aujourd'hui la nôtre
a conclu François Hollande, avant d'aller saluer plusieurs proches de victimes, en premier lieu le chauffeur de l'autocar, dont l'action héroïque vendredi a permis de sauver plusieurs passagers.
François Hollande, accompagné de Manuel Valls et de cinq ministres, avait auparavant échangé à huis clos avec familles et proches des victimes dans la chapelle ardente installée au foyer municipal de Puisseguin.
Parmi ces quelque 160 personnes la famille, venue de l'Orne, du chauffeur du camion et de Théo, son fils de trois ans, qui ont péri dans la collision avec un autocar transportant des personnes âgées partant en excursion. 41 personnes ont péri dans le car. Le plus âgé avait 94 ans.
Auparavant, M. Hollande, accompagné de Manuel Valls et de plusieurs ministres dont Bernard Cazeneuve (Intérieur), s'était rendu à la chapelle ardente et avait salué les familles et les proches dans le silence et le recueillement.