Ils gênent la vue ou empêchent de nouvelles constructions... Au Pyla-sur-Mer, certains propriétaires n'hésitent pas à abattre des pins centenaires, emblématiques de la station balnéaire. Et la mairie peine à faire respecter la loi.
"Avant, il y avait des arbres, et maintenant il n'y en a plus, devant nous. Les propriétaires ont jugé que les arbres gênaient leurs projets immobilier et les ont fait raser", déplore Jean-Pierre Volmer, riverain et président de l'association de défense et de promotion de Pyla-sur-Mer, alors qu'il nous fait visiter la commune.S'il n'y a plus d'arbres, il n'y a plus de Pyla
Au Pyla-sur-mer, là où certaines maisons ont poussé, les pins ont disparu... Alors que l'abattage sur les propriétés privées est soumis à l'autorisation de la mairie, certains propriétaires s'en dispensent.
À lire : l'arrêté municipal réglementant la coupe des arbres au Pyla-sur-Mer
"Ca me rend triste, et un peu agacé, car on n'a pas réussi à empêcher ce genre de choses... Le Pyla, c'est en endroit respectueux de la nature, pas un environnement urbain. C'est une station touristique, sous les arbres. S'il n'y a plus d'arbres, il n'y a plus de Pyla", lâche Jean-Pierre Volmer.
Un "tour" dans la végétation, après des abattages illégaux au Pyla-sur-Mer.
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Des coupes soumises à autorisation
Une fois la demande d'autorisation de coupe transmise à la municipalité, un agent technique accompagné d'un agent de la police municipale doit se rendre sur le site pour une évaluation."En effet, de l’avis de nombreux experts la coupe n’est pas un acte systématique : bien souvent un simple élagage suffit" souligne la mairie sur son site internet.
"Il est également à noter qu’en cas d’abattage, il y a obligation de replanter, afin de préserver le patrimoine pylatais (voir liste des essences disponibles dans l’arrêté.)" précise le texte.
Carte : où se trouve la station balnéaire du Pyla-sur-Mer ?
Des amendes dérisoires
Quand une infraction est signalée, la mairie prévient la police, et les contrevenants écopent d'une amende. Mais le maire n'a pas de réel pouvoir pour lutter contre les abus."Finalement, les sommes sont relativement faibles par rapport au délit, quelques centaines d'euros, quand on sait ce que peuvent valoir les propriétés...." regrette Jean-Jacques Eroles, le maire de La Teste-de-Buch.
"Si les gens ne se sentent pas bien dans la façon de vivre ici, il ne faut pas venir" prévient-il à l'encontre des nouveaux arrivants.