Le drame s’est déroulé samedi soir, à 20 h. Un sexagénaire a tué sa femme d’une balle de fusil de chasse. Une enquête a été ouverte.
Il est 20 h 15 lorsque cette employée d’un Ehpad de Portets est assassinée d’un coup de fusil, tirée par son ex-conjoint à bout portant, au thorax. L’homme, un retraité de la SNCF âgé de 62 ans, s’est donné la mort quelques instants plus tard. La scène s'est déroulée à l'ancien domicile conjugal, situé à Ayguemorte-les-Graves, en Gironde.
Mourir ensemble
La gendarmerie a été alertée par un voisin, qui aurait entendu deux coups de feu à 20 h 05 et 20 h 15, au domicile du sexagénaire. Arrivé sur les lieux, il découvre les deux corps, immobiles dans le véhicule de la femme, non loin du domicile, une “jolie maison” selon la procureure. Il tente de réanimer cette dernière, en vain. “Dans ce geste, il semble y avoir la symbolique de vouloir mourir ensemble”, envisage le Parquet de Bordeaux.Une enquête a été ouverte pour crime flagrant avec chef d’accusation d’assassinat. Au domicile, selon le parquet de Bordeaux, des écrits laissés par l’homme, porteraient à croire que son geste était prémédité.
Car les racines de ce drame remontent à juin dernier. Le couple, ensemble depuis sept ans, est un couple recomposé. Lui a deux garçons, elle, trois filles, tous aujourd’hui trentenaires. Mais en juin 2020, l’histoire se brise : ils se séparent brutalement lors d’une dispute. L’homme n’aurait alors pas supporté le départ de sa conjointe, selon le Parquet.
Couple sans histoire
Un geste qui choque à Ayguemorte-les-Graves. Le couple n’avait jamais eu affaire à la police, gendarmerie ou la justice. “Jusqu’à hier, nous n’avions aucune trace de leur nom”, explique le Parquet de Bordeaux.L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de Mérignac, qui devra déterminer les raisons du geste du sexagénaire. Ils devront également répondre aux interrogations quant aux motivations de la femme, à se rendre, ce samedi soir, à son ancien domicile conjugal.