Pêche à la lamproie : une manifestation pour défendre cette tradition en Gironde

La pêche à la lamproie est menacée d'interdiction par une décision de justice. Des restaurateurs, des pêcheurs et des élus se sont mobilisés ce 3 octobre pour défendre cette tradition ancestrale. C'était à Sainte-Terre en Gironde, la capitale du poisson mythique sur les rives de la Dordogne.

Ils ne sont plus nombreux à la pêcher mais ils sont nombreux à vouloir défendre ce patrimoine. Qu'ils soient gastronomes, membres de confréries ou non, ils sont venus défendre cette pêche traditionnelle. 

Le poisson est atypique et sa pêche fait partie des savoir-faire qui se perpétuent en Gironde de génération en génération. Ici, on la pêche, on la mange, on la célèbre.

Ils se mobilisent donc pour soutenir cette pêche professionnelle et son inscription au  Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. A commencer par la fameuse recette de la "lamproie à la bordelaise".

Une filière menacée

Ici, à Sainte-Terre, on explique que cette interdiction met en péril des dizaines de familles de pêcheurs professionnels, "sans avoir la preuve que la lamproie disparaît", comme l'explique Sabine Durand, de l'association des pêcheurs professionnels de Gironde. Près de 35 familles se sont transmis ce savoir-faire, d'une génération à l'autre. Mais, au-delà, c'est toute la filière qui  est concernée par l'arrêt de cette pêche : des viticulteurs, des maraîchers, des restaurateurs. Car "la lamproie est la porte d'entrée vers notre territoire".

Aussi, face à cette baisse du nombre de lamproies dans les rivières aquitaines, un prédateur est montré du doigt : le silure. Le poisson omnivore engloutirait, parait-il, des centaines de kilos de lamproies chaque année...

Une interdiction récente

Il est désormais interdit de pêcher des lamproies, comme les saumons ou la grande alose, dans les rivières d’Aquitaine. Le 5 mai dernier, le tribunal administratif de Bordeaux a donné raison, au nom de la préservation de l'espèce et du principe de précaution, à une association de défense de l’environnement (association Défense des milieux aquatiques) qui attaquait l'arrêté préfectoral autorisant cette pratique. 

Pour cette association, c’est toute l’espèce qui était menacée. Il s'agit aujourd'hui de faire des études indépendantes pour connaître l'état de sa population, avant l'extinction totale.

 

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