Le drame de Barsac a été reconstitué ce mardi matin un an après les faits. Une fillette de 9 ans avait été tuée par balle dans le thorax par sa mère. Aurélie Coulon est poursuivie pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans et tentative de meurtre sur un autre automobiliste.
La circulation sur l’ancienne nationale 1113 a été fermée entre 5h et midi ce mardi dans le centre bourg de Barsac en Gironde. Les enquêteurs de la brigade de recherches de Langon, des magistrats et Aurélie Coulon extraite pour l’occasion de la maison d’arrêt de Gradignan étaient sur place. L’automobiliste sur lequel Aurélie Coulon avait tiré ainsi qu'un témoin, celui qui lui avait retiré l'arme le 9 mars 2015 étaient également présents. En revanche, le père de la fillette, également partie civile, était absent sur les lieux ce mardi matin.
La responsabilité pénale au moment des faits n'est toujours pas tranchée. Grâce à cette reconstitution, les enquêteurs espèraient répondre à cette question centrale : pourquoi Aurélie Coulon a-t-elle tué son enfant Manon qu'elle adorait et avec laquelle elle était fusionnelle.
Les faits
Au matin du 09 Mars 2015, Aurélie Coulon, mère de 33 ans, est sur la route dans la région bordelaise. Elle a emmenée avec elle sa fille de neuf ans et… un fusil chargé ! La mère aurait voulu se rendre chez un proche qu’elle soupçonnait d’avoir abusé de son enfant après qu’elle ait découvert une tâche de sang sur un bout de tissu.Mais sa voiture tombe en panne et son trajet depuis Saint-Michel-de-Castelnau se stoppe à Barsac. Sortie de son véhicule, hystérique et délirante, Aurélie Coulon tire sur une voiture. Des automobilistes s’arrêtent alors et la débarrasse de son arme.
C’est à ce moment qu’est découverte allongée par terre la petite fille ensanglantée, le thorax percé d’une balle. Deux infirmiers s’étant arrêtés lui prodiguent des soins immédiats mais il est déjà trop tard et la fillette décède.
Regardez notre reportage tourné en 2015 quelques jours après les faits :
Un mobile introuvable
L’examen psychiatrique qui suit son interpellation juge son état de santé psychique incompatible avec l’incarcération ce qui lui vaut un séjour de plusieurs mois à l'hôpital psychiatrique de Cadillac avant d’être détenue à Gradignan.Bien que son état mental fût évalué troublé, Aurélie Coulon n’est pas considérée comme irresponsable de ses actes au moment des faits. Selon l’entourage de la famille endeuillée, Aurélie adorait son enfant et rien n’aurait pu prévoir ce funeste évènement. Alors comment expliquer cet acte ?