Quatre communes du Libournais, Castillon-la-Bataille, Pineuilh, Sainte-Foy-la-Grande et Libourne, sont actuellement en zone de sécurité prioritaire. Cela signifie pour elles, plus de moyens policiers et de budget. Pourtant Libourne veut en sortir.
Libourne, Castilon-la-Bataille, Sainte-Foy-la-Grande et Pineuilh... Quatre villes classées en zone de sécurité prioritaire depuis 2013.
Le territoire est frappé par des phénomènes d'insécurité qui vont de la petite délinquance au trafic de drogue. En nette hausse : les cambriolages : + 29% en 2015.
Les renforts de gendarmerie, la vidéo-protection, une justice plus active ont amélioré la situation comme à Libourne. Conséquence : le maire ne veut plus faire partie du label ZSP (zone de sécurité prioritaire). Pour Philippe Buisson, cela a plus un effet repoussoir qu'attractif.
Il faut envoyer un signe positif, positif aux libournais, positif à ceux qui veulent venir investir à Libourne
Une position qui n'est pas partagée par les autres maires. Jacques Breillat, l'édile de Castillon-la-Bataille, veut conserver les gendarmes mobiles que la ZSP lui a permis d'obtenir.
Nous sommes très vigilants dans cette période de désengagement de l'Etat sur les moyens qui nous sont affectés.
Jeudi matin, le sous-préfet, la gendarmerie et le procureur ont tiré un premier bilan des trois ans de ZSP. L'occasion aussi de répondre aux attentes du maire de Libourne. Selon Eric de Wispelaere, le sous-préfet de Libourne, rien n'est décidé mais la porte reste ouverte aux discussions.
Reportage de Gilles Coulon et Jean-Michel Litvine