Toutes les classes en sont désormais équipées. Un investissement de 27 OOO euros pour la ville de Libourne en Gironde. Un tiers de la somme devrait être pris en charge par l’Etat.
Depuis ce lundi 10 janvier, l’ensemble des écoles est désormais équipé. Il s’agit de 130 classes au total. Ces capteurs ne sont pas obligatoires mais ils vont venir renforcer le protocole sanitaire mis en place dans les établissements scolaires sous tension.
Pourquoi ?
« Il s’agit de renforcer l’arsenal de lutte contre la propagation du virus », explique Thierry Marty, adjoint au maire de Libourne en charge de l’éducation.
« Beaucoup de mesures ont déjà été mises en place depuis deux ans, le protocole sanitaire, le non brassage des élèves, le lavage des mains. On avait mis en place des mesures d’aérations des classes, des salles de motricité et des dortoirs".
"Et là ces capteurs permettent aux adultes de se rendre compte en direct de la concentration en CO2 et donc de prendre les mesures qu’il faut en termes de ventilation tout au long de la journée ».
Thierry Marty, adjoint au maire de Libourne en charge de l'éducation.France 3 Aquitaine
Comment ça marche ?
Carlos Ferreira est le directeur de l’école primaire de L’Epinette à Libourne. Il nous explique comment fonctionnent ces capteurs de CO2. « Ici, ils ont été mis en place vendredi dernier », rappelle-t-il. « On a un capteur qui est positionné loin des ouvertures des classes, c’est-à-dire des fenêtres ou des portes. A partir d’une certaine teneur en CO2, on va avoir un signal lumineux. Ici, on est vert donc la teneur en CO2 est plutôt basse. Quand elle va augmenter, cela va passer à l’orange avec un premier signal sonore.
Et si la teneur en CO2 est trop importante, cela va passer au rouge avec un signal sonore qui va se répéter.
Carlos Ferreira - directeur de l'école primaire l'Epinette à Libourne ( Gironde )France 3 Aquitaine
"Il va donc indiquer aux enseignants ou au personnel municipal qu’il faut avoir une vigilance sur l’aération de la pièce", poursuit le directeur. "Donc on va ouvrir les fenêtres, si nécessaire aussi les portes. Et très rapidement, on va voir la quantité de CO2 qui va diminuer et revenir à la normale ».
Est-ce réellement utile ?
Interrogée à la sortie de l’école, la mère d’un élève dit être rassurée sans pour autant vanter les mérites du dispositif. « C’est une bonne nouvelle », dit-elle, « après, au-delà de ça, je pense qu’une bonne aération suffit ».
En effet, ces capteurs ne sont pas obligatoires. Une ventilation régulière des classes suffit. Mais à quelle fréquence ? « D’un point de vue de la santé, c’est rassurant », explique Carlos Ferreira, le directeur de l’école de l’Epinette. « Les études le disent il faut avoir une bonne ventilation au niveau des salles".
Et puis c’est aussi pédagogique. Cela permet de bien apprendre à ventiler que ce soit à l’école ou chez soi à la maison.
Carlos FerreiraFrance 3 Aquitaine
Un outil pédagogique donc mais aussi destiné à aider les enseignants et autres personnels des établissements scolaires souvent concentrés sur leur mission. « Je pense que la préoccupation des enseignants, mais aussi des animateurs qui travaillent pour la Ville dans les écoles, c’est de travailler dans un espace le plus sécurisé possible et le moins stressant possible".
Et je pense que ces capteurs peuvent amener un critère objectif sur la qualité de l’air.
Thierry Marty
Des personnels souvent usés par toutes ces procédures et qui gèrent depuis la rentrée la flambée des cas de Covid dans leurs classes. Plusieurs syndicats ont appelé à la grève ce jeudi 13 janvier. Ils dénoncent « la pagaille » liée au nouveau protocole sanitaire mis en place dans les établissements scolaires depuis la rentrée le 3 janvier dernier.