Une marche blanche à Bordeaux a été organisée pour interpeller les autorités sur les pesticides. Des organisations environnementales et paysannes ont appellé en ce sens ce dimanche, après le documentaire de Cash Investigation qui dénoncaient les dangers de ces pesticides.
Le reportage Cash Investigations D’Elise Lucet du 2 février dernier qui a touché un grand public a agi comme un révélateur. La Gironde fait partie des départements où est épandue la plus grande quantité de pesticides ou contenant des perturbateurs endocriniens. Ce département est « ainsi montré du doigt, comme département le plus consommateur de pesticides CMR (cancérigènes, mutagènes reprotoxiques), mais ce n’est plus seulement l’affaire des viticulteurs, toute la société civile est concernée… » souligne un tract diffusé à cette occasion.
Rappel des faits :
L’émission Cash Investigation, diffusée le 2 février 2016, était intitulée « Produits chimiques : nos enfants en danger » . Elle s’est attachée à montrer pendant 2h15 que les pesticides présentent un danger imminent pour la santé des agriculteurs, des consommateurs et des enfants.
Les précisions de l’ AFIS, l’association Française pour l’Information Scientifique :
Tout au long de l’émission, la journaliste Elise Lucet a indiqué que 97 % des produits alimentaires contiendraient des résidus de pesticides. Or, précise l’AFIS : « Les analyses de l’Agence européenne de sécurité des aliments, l’EFSA, montrent que 97,4 % des 81 000 échantillons sont conformes à la réglementation, parmi lesquels 54,6 % ne contiennent aucun résidu détectable de pesticides. Sont considérés conformes à la réglementation, les aliments dans lesquels les pesticides sont retrouvés en quantité inférieure aux seuils fixés pour prévenir d’éventuels effets nocifs sur la santé.L’EFSA a intitulé sa synthèse : « Plus de 97 % des aliments contiennent des résidus de pesticides dans les limites légales ». Cash Investigation aurait ainsi transformé ce titre en : « Plus de 97 % des aliments contiennent des résidus de pesticides ». L'EFSA dénonce ainsi cet amalgame.