L'incendie, qui a ravagé 1.100 hectares de pinède en Gironde ces derniers jours, restait samedi sous étroite surveillance, quelque 200 pompiers s'attachant désormais à "noyer" les fumeroles et contrôler d'éventuels nouveaux départs de feu.
Au plus fort de l'incendie, qui s'était déclaré jeudi après-midi sur la commune de Cissac-Médoc, à 55 km au nord de Bordeaux, et a détruit environ 1.100 hectares de pins, près de 350 pompiers avaient été mobilisés pour lutter contre les flammes. Ils n'étaient plus qu'environ 200 samedi matin alors que le feu, qui ne menaçait pas d'habitations, avait été "circonscrit" vendredi dans l'après-midi.
a expliqué le capitaine Olivier Trentin, du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) Gironde.Nous nous attachons désormais au travail fastidieux de noyage des fumeroles, en lisière et à l'intérieur du périmètre
Plusieurs jours pourraient désormais être nécessaires pour éteindre définitivement le foyer.
Le vent qui assèche puis attise
Aucune pluie n'est pour l'heure annoncée avant la journée de mardi.Cela va dépendre des conditions météo. Aujourd'hui il n'y a pas de vent, cela fournit des conditions plus favorables que les jours précédents, mais c'est la météo qui va décider
L'assèchement de la végétation ces dernières semaines, allié à des vents d'est et nord-est soutenus, avaient réuni des conditions hostiles aux pompiers pour ce premier gros feu de forêt de l'année dans le Sud-Ouest.
Cet incendie est le plus spectaculaire depuis celui qui avait ravagé en juillet 2015 en cinq jours plus de 600 hectares de pinède à Saint-Jean-d'Illac et Pessac, en banlieu de Bordeaux, menaçant directement des quartiers
habités et forçant l'évacuation de quelque 600 personnes.
La Gironde, couverte de 550.000 hectares de forêt du massif des Landes de Gascogne, est le département de France comptant le plus de départ de feux. En moyenne, environ un millier sont recensés chaque année, à raison d'un hectare détruit chaque fois.