L'épreuve n'accueille plus la crème du surf mondial depuis sa déclassification, mais le Médoc Océan Lacanau Pro fait la part belle aux Français. La locale Justine Dupont s'est inclinée de peu vendredi en finale contre la Néo-Zélandaise Ella Williams. Joan Duru s'impose chez les hommes.
Amputé de son sponsor principal, Soöruz, les temps sont durs pour le Lacanau Pro, rebaptisé Médoc Océan Lacanau Pro. Elle a beau être la plus ancienne compétition européenne de surf (1979), l'organisation a peiné cette année, faute de moyens financiers.
Pour cette 37e édition, le Lacanau Pro a en plus été rétrogradé une nouvelle fois. La compétition avait déjà perdu son statut d'étape de l'élite pour devenir seulement une étape du World Qualifying Series, la ligue d'accès au circuit d'élite, l'épreuve a en plus vu cette année son nombre de points divisé par deux : 1 500 contre 3 000 en 2015.
Il s'agit de la deuxième plus petite catégorie d'épreuves du circuit qualificatif, sans intérêt donc pour les meilleurs surfeurs mondiaux, en quête du maximum de points par compétition. Ce prestige diminué se mesure donc à l'aune du peu de surfeurs internationaux engagés.
Du coup, dans d'excellentes conditions avec des vagues de deux mètres, les Français ont répondu présent en rafflant des notes excellentes (supérieures à 8 points). Neuf Français, soit plus de la moitié des concurrents, pouvaient encore prétendre à la victoire au matin du dernier jour de compétition : Maxime Huscenot (vainqueur 2015), Charly Quivront, Jorgann Couzinet, Nelson Cloarec, Nommé et Diego Mignot, Andy Crière, Marc Lacomare et Joan Duru. C'est finalement le Bayonnais qui s'est imposé, rééditant sa victoire de 2009.