Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde, était l'invitée de France 3 Aquitaine, lundi 17 juillet. Elle souhaite une "reconnaissance de calamité agricole" du vignoble girondin affecté par le mildiou. Elle demande au ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, d'"agir rapidement" et de proposer "des avances" financières aux viticulteurs touchés.
Dévasté à 90 % par le mildiou, le vignoble bordelais traverse une nouvelle crise majeure et en appelle à l'État. Nathalie Delattre, sénatrice PR de la Gironde et coprésidente de l’association des élus de la vigne et du vin, a renouvelé, lundi 17 juillet, sur l'antenne de France 3 Aquitaine, sa demande de "reconnaissance de la calamité agricole". Elle assure que le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, attendu ce mercredi après-midi en Gironde, "donnera" des réponses aux viticulteurs.
"Une crise de plus"
Après la sécheresse et un stress hydrique important pour les vignes l'an dernier, le mildiou constitue "une crise de plus", a-t-elle rappelé sur notre plateau.
"On attendait une belle vendange cette année et puis, [il y a eu] un excès d'eau. (...) On a beau traiter, le vignoble est touché et, malheureusement, je pense que nous ne sommes pas à la fin de cette problématique", a-t-elle commenté.
Le ministre attendu mercredi en Gironde
La sénatrice a porté le dossier auprès de Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, attendu ce mercredi, dans l'après-midi, dans l'Entre-Deux-Mers.
"C’est un vignoble qu’il suit particulièrement, rappelle la sénatrice. Il était là encore, il y a quelques semaines, pour que nous puissions parler de la crise de la surproduction et du dispositif de l’arrachage des vignes qui étaient demandés par pas mal de producteurs."
Nous demandons surtout un état des lieux très poussé sur le sanitaire.
Nathalie Delattre, sénatrice de GirondeFrance 3 Aquitaine
"Il va venir mercredi [19 juillet, NDLR] en Entre-Deux-Mers pour évoquer (...) ce qu’il pourrait faire pour accompagner les viticulteurs touchés."
Des avances de l'État
Dans l'entretien qu'elle nous a accordé, Nathalie Delattre rappelle, qu'au-delà de la "reconnaissance de la calamité agricole", elle demande "surtout un état des lieux très poussé sur le sanitaire".
"Nous avons aujourd’hui un nouveau dispositif assurantiel qui a été voté il y a quelques mois de cela, qui va se mettre en place. Au-dessus de 50%, c’est l’État qui va prendre en charge."
Il faut que l’État puisse agir assez rapidement et pourquoi ne pas faire des avances.
Nathalie Delattre, Sénatrice de GirondeFrance 3 Aquitaine
"Il faut que l’État puisse agir assez rapidement et même, pourquoi pas, pas faire des avances, c’est ce que nous demanderons et c’est ce que j’ai déjà demandé au ministre."
"Et puis, a-t-elle ajouté, de la souplesse, certains ont appelé à de la distillation […] pour libérer de l’espace [dans les chais]. Aujourd’hui, ils se sont engagés sur cette distillation et souhaiteraient revenir en arrière et dire, en fait, je ne vais pas avoir de vendange, donc j’aimerais disposer de ce que je vais avoir en stock et ne pas l’amener à la distillation."