Six individus étaient en examen depuis mercredi dans le cadre de l'enquête sur la mort par balle d'un homme de 24 ans à Castillon-la-Bataille en Gironde, quatre d'entre eux ont été mis en examen et écroués hier vendredi 28 octobre pour assassinat en bande organisée.
Cinq jours après la mort d'un homme de 24 ans, quatre suspects ont été présentés au Parquet de Bordeaux et mis en examen pour assassinat en bande organisée, association de malfaiteurs, violence avec arme et dégradation par incendie. Ils ont ensuite été placés sous mandat de dépôt.
Ils sont majeurs, certains tout juste, originaires de Sainte-Foy la Grande en Gironde et La Force en Dordogne, deux communes voisines de Castillon-La-Bataille. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à la mort d'un homme de 24 ans dimanche 23 octobre.
Dans un communiqué de presse publié ce samedi matin, le procureur de la République Frédérique Porterie donne des précisions sur les faits.
A 2h30 du matin, une balle est tirée à travers la porte d'une maison rue Michel De Montaigne. Elle tue un homme de 24 ans, de nationalité marocaine.
Quelques instants auparavant, six hommes étaient sortis d'une Fait 500, avaient tiré en l'air puis en direction de la résidence Robert Guichard en criant un nom. La scène est filmée avec un téléphone portable par un témoin. Selon le maire de la ville, Jacques Breillat, "ils étaient armés, encagoulés et venaient pour en découdre".
"A ce stade aucun blessé n'est à déplorer" indique le procureur de la République mais les individus poursuivent leur route et s'arrêtent devant la maison, à quelques centaines de mètres. Elle sert de local associatif. Cette nuit-là, cinq personnes s'y trouvaient.
Un des six hommes sort du véhicule et tire dans la porte avec un fusil de chasse, touchant mortellement la victime.
La voiture, qui était volée sera retrouvée brûlée à Sainte-Foy la Grande deux heures plus tard. Les pompiers croisaient un véhicule C3 sur l'itinéraire, avec six individus à bord et circulant à vive allure.
Les investigations, d'abord dirigées par le Parquet de Libourne puis par le pôle criminel du parquet de Bordeaux étaient confiées en co-saisine à la Sections des recherches et la Brigade des recherches de Libourne.
L'enquête va très vite ensuite. Dès le lendemain du meurtre, "les enquêteurs étaient informés que l’individu soupçonné d’être l’auteur du tir mortel avait pris la fuite pour rejoindre l'étranger" détaille le procureur de la République. Il est effectivement interpellé le mardi 25 octobre à 1h00 du matin vers Saint-Omer dans le Pas-de-Calais à une trentaine de kilomètres de la frontière belge. Le même jour, cinq autres individus soupçonnés d'avoir participé à cette action criminelle étaient placés en garde-à-vue dont deux mineurs.
"Quatre d'entre eux reconnaissaient leur participation aux faits dont le principal mis en cause, auteur du coup de feu mortel. Il soutenait n'avoir effectué qu'un tir pour «impressionner » ses adversaires." selon Frédérique Porterie.
Incarcérés, ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.