Une réunion a eu lieu aujourd'hui entre des élus et LISEA. Elle a permis aux habitants et à leurs représentants d'obtenir que non pas un mais six points de mesures des décibels soient réalisés sur la commune dès octobre prochain.
C'est un dossier qu'il va faloir suivre ces prochains mois, voire ces prochaines années. Celui de la pollution sonore de la LGV. La ligne a été mise en service le 2 juillet dernier et déjà la polémique s'installe, 32 réclamations ont même été déposeés. De nombreux riverains dénoncent le bruit fait par la ligne à grande vitesse. LISEA essaie de contenir la grogne.Hier déjà LISEA annonçait de nouvelles mesures des décibels émis par la LGV dès octobre prochain, 100 sites seront retenus au total. A Marsas les mesures annoncées étaient attendues avec beaucoup d'impatience et aujourd'hui LISEA s'est rendu sur place pour une réunion à la quelle la presse n'a pu assister. Mais certains points ont pu être précisés.
Dans cette commune du Blayais coupé en deux par la ligne à grande vitesse, 6 points de mesure des décibels vont être réalisés "pour prendre en compte les sensibilités locales" dit LISEA. Ces mesures seront réalisées sur 24h. Il ne devait y en avoir qu'un, finalement le maire du village en a obtenu cinq de plus.
Au sujet des vibrations émises par le passage des trains, la société va produire des formulaires que les habitants pourront remplpir. Quant à la dévalorisation des maisons mise en avant par les habitants, ceux-ci sont invités à adresser un courrier à LISEA qui verra comment l'ETtat peut se positionner.
En octobre prochain se tiendra une réunion cette fois-ci publique.
Le rappel de la legislation
La réglementation définit des seuils différents la nuit et le jour. Le bruit moyen maximum s'élève à 60 décibels entre 6h et 22h en façade des habitations riveraines. Il est de 55 décibels la nuit. LISEA dit s'y conformer. Mais ces valeurs sont des moyennes, c'est à dire qu'elles prennent aussi en compte les moments de silence. Seuls les services de l'Etat peuvent faire évoluer ces normes qui datent de 1999.
Des études avaient bien été réalisées mais c'était à l'époque de la construction de la ligne à grande vitesse. Il s'agissait de simulations. Depuis la LGV a été lancée et il convenait donc de refaire un point.
Dejà 32 réclamations déposées
Entre Tours et Bordeaux 113 communes sont concernées par le passage de la LGV. Certaines n'ont pas attendu ces nouveaux tests pour faire part de leur mécontentement. Au total 32 réclamations ont été déposées par des particuliers ou des mairies.
LISEA avait annoncé hier qu'une réunion de travail aurait lieu à Marsas mais aussi dans 6 autres communes, dont deux en Gironde (Laruscade et Gauriaguet).
Voyez le reportage à Marsas de Gladys Cuadrat et Dominique Mazeres dans lequel sont interviewés Marie-France et Bernard Faillières, Lauris Boullerne, et Brigitte Misia (maire de Marsas) :