Pédophilie : Trois ans de prison et obligation de soins pour le directeur de l'école de Cadaujac

3 ans de prison dont un avec sursis : l'ancien directeur de l'école primaire de Cadaujac a été jugé coupable ce mercredi pour "détention de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique" et "violence sans préméditation". 

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Il lui est désormais interdit d'exercer une activité professionnelle avec des enfants pendant cinq ans, une obligation de soins et d'indemniser les victimes.

Cet enseignant de 46 ans avait été arrêté il y a un an pour détention de plus de 60.000 fichiers pornographiques. Près de 366 000 photos et vidéos pédopornographiques avaient été retrouvés sur le disque dur de son ordinateur. Des images venant de l'étranger, mais aussi des photos et vidéos de mauvaise qualité de ses élèves lors de sorties scolaires, à leur insu... grâce à un dispositif photo dissimulé dans sa montre.

Les photos et vidéos de scènes sexuelles, téléchargées sur internet, n'ont pas été prises par le directeur d'école de Cadaujac.

Plusieurs enfants de communes limitrophes de Bordeaux, où l'homme a été en poste, ont été reconnus sur les images par leurs instituteurs
et une quinzaine de familles s'étaient constituées parties civiles, a-t-elle précisé. Même si on insiste à l'audience : aucun enfant n'a été touché... On appelle cela dans le jargon des psychiatres un"pédophile abstinent", "voyeur" ou encore "cyber-pédophile".

"C'est une sanction sévère mais juste car il y avait beaucoup de visionnages, beaucoup de viols, d'images insoutenables", a déclaré  l'avocate Noémie Saidi-Cottier de l'association Innocence en danger. 

Le directeur d'école encourait sept ans d'emprisonnement pour les faits de captation et diffusion des images


Un instituteur pourtant "apprécié"


Pour les parents comme les collègues, même après un an d'instruction, quatre heure d'audience, c'est toujours un choc car l'homme, le professionnel était apprécié et ces révélations ont sonné au moment de la découverte des faits comme une trahison.
Un choc aussi pour les parents qui lui avaient confié la garde de leurs enfants de 7, 8 ans, qui lui faisaient confiance et le prenaient en modèle pour se construire et se projeter en tant qu'adulte... 

Célibataire, enseignant depuis 1995, le suspect n'avait aucun antécédent judiciaire et n'avait jamais fait l'objet de plainte ou d'une procédure administrative dans les établissements où il a été en poste, ni à Cadaujac depuis 2013, ni avant.

L'enseignant avait été suspendu le 2 novembre 2016 par l'Education nationale. Il avait fait une tentative de suicide, lors de son interpellation le 27 octobre, à la suite d'une enquête de police judiciaire ouverte après une alerte lancée par un proche.

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