Pour ces élèves de quatrième, un angle, une source, sont des notions qu'ils ont découvertes durant l'année scolaire. Comment s'informent-ils ? Le smartphone est-il leur vecteur d'info ? Leur travail sera présenté au festival international de journalisme de Couthures les 13, 14 et 15 juillet.
Il est partout, dans toutes les mains, mais interdit au collège. A l'heure des réseaux sociaux, le smartphone a une place cruciale pour les jeunes.
L'équipe du collège de La Réole en Gironde l'a bien saisi. Avec cette question que se pose beaucoup d'adultes, parents, enseignants et qui a été proposée aux élèves : " Smartphone : objet libérateur ou d'enfermement. "
Faire réfléchir les élèves
Toute une approche pour faire réfléchir, et prévenir des usages du smartphone, ces élèves de quatrième sur l'apport du téléphone mobile. C'est devenu leur principal outil pour surfer sur la toile et les réseaux sociaux. Communiquer entre eux et s'informer dans la sphère de leurs centres d'intérêt : le sport, les séries, les "peoples" sont souvent cités.Un travail sur toute l'année scolaire avec Claire Mayer, correspondante du quotidien Le Monde en résidence journalistique au coeur du collège.
Pour Isabelle De Santi, professeur au collège et l'une des enseignantes engagées dans le projet, cette réalisation qui aboutit à un webdoc a pour but de les faire réfléchir aux usages de leur téléphone.
Voici l'une des réalisations des élèves ►
Thaïs, élève de cette classe s'est forgé son avis : " A la base, l'humain n'est pas né avec cet objet là."
C'est un objet libérateur au début et toujours maintenant. On peut avoir des infos de partout dans le monde juste en restant là où on est. On peut savoir par exemple ce qui se passe dans une petite ville du Pakistan, on peut le savoir là et je trouve ça bien.
Ça peut être aussi un objet d'enfermement quand on est trop collé à son téléphone on oublie qu'on a autre chose autour de nous. A la base, l'humain n'est pas né avec cet objet là.
" Mon téléphone m'a dit ! "
Ces élèves de quatrième du collège de la Réole, dans le Sud-Gironde, en font tous l'usage des ados de leur époque :Et bien sûr, les réseaux sociaux les plus communs à cette génération, d'une seule voix ou presque " Instagram et Snapchat. "Pour écouter de la musique, prendre des photos. Aller sur Youtube pour regarder des vidéos, Netflix, écouter de la musique et faire des jeux.
Les réseaux sociaux pour le meilleur et pour le pire
L’apparition des réseaux sociaux, et leur animation via les smartphone, encouragent parfois des actes dangereux : le cyber -harcèlement. Les élèves de cette classe en ont parlé à travers ce reportage sonore réalisé durant l'année.Je me suis fait harceler deux fois sur Snapchat - témoignage d'une élève de 4e
J'étais triste, renfermée. Se faire harceler, c'est pas cool.
" J'ai bien fait d'en parler. " Cette jeune collégienne en a parlé à sa famille et a suivi ses conseils.
Dans le cadre de ce travail en résidence journalistique, les collégiens ont réalisé un web documentaire sur le smartphone. Ils sont venus en visite dans nos studios à france 3 Aquitaine. Ils ont rencontré des journalistes.
Nous leur avons demandé comment ils utilisent leur smartphone quand ils travaillent. - Les collégiens de la Réole
De tous les domaines explorés autour de l'univers du smartphone et d'internet durant l'année, Claire Mayer retient celui-ci : " Le cours sur les GAFA. Ils ont été très intéressés par l'utilisation de leurs données. "
Tout ce travail, réalisé par une équipe enseignante volontaire, et accompagné par Claire Mayer, sera présenté lors du festival du journalisme à Couthures sur Garonne ( 12 au 14 juillet ).
Festival international de journalisme, mode d’emploi — via @lemondefr https://t.co/0BtW0GWV74
— Festival International de Journalisme (@FestJournalisme) 13 juin 2019
Résidence de journalistes : c'est quoi ?
Ce sont les directions régionales des affaires culturelles qui proposent ces résidences de journalistes et d'éducation aux médias.Il y a 10 résidences déployées dans l'académie de Bordeaux, le CLEMI est partenaire dans la mise en oeuvre et l'accompagnement.
Pour en savoir plus > DRAC et CLEMI Bordeaux avec cartographie