Deux cuves d'eau ont été installées sur leur camp sous le pont saint-Jean. Une initiative spontanée. Élus, membres d'association et particuliers tentent de leur venir en aide comme ils peuvent face à une situation trop précaire et qui semble durer.
Leur camp a été plusieurs fois démantelé mais à chaque c'est ici qu'ils reviennent, sous le pont Saint-Jean, entre deux bretelles de route très passantes. Un lieu connu de tous. Bon nombre de Bordelais les ont déjà vus en passant en voiture. Une situation censée être temporaire mais qui semble durer. Voilà deux ans qu'ils sont là, dans une situation extrêmement précaire.
"Nous avons déménagé d'un refuge à l'autre. Nous essayons de réussir quelque chose en France. On nous donne des aides pour avoir une vie digne, mais ici les conditions de vie sont terribles. On vite comme des rats", explique l'un d'entre eux.
Ils sont plus d'une centaine réfugiés venus du Sahra Occidental. Aujourd'hui un certain nombre de riverains, élus ou membres d'association ont décidé de leur venir en aide. Ce week-end, à l'initiative de Jean-Luc Gleyze, président de Département, deux cuves d'eau de 1000 litres chacune, ont été installées, à l'ombre, sur leur camp. Une action rendue possible grâce au concours d'autres élus, des pompiers de la Benauge et de la Lyonnaise des eaux.
"Ce n'est que du court terme. le travail le plus dur maintenat pour les élus sera de travailler avec le prefet sur des solutions rapides pour l'étude de leur dossier car ils sont avant tout des demandeurs d'asile", explique Emmanuelle Ajon, conseillère départementale de la Gironde.
Une initiative spontanée, comme celles des riverains qui ont récemment décidé de leur fournir des vivres et des tentes. Tous tentent au quotidien de suivre le sort de ces réfugiés sahraouis. Des hommes et des femmes qui tentent toujours d'obtenir le statut de réfugiés politiques.