Les réserves de sang sont au plus bas. Pour sensibiliser les donneurs et les motiver à se déplacer en nombre, l'Établissement français du sang organise une grande collecte au Palais de la Bourse à Bordeaux les 4 et 5 avril.
Les mois se suivent et se ressemblent pour l'Etablissement Français du Sang (EFS) où les réserves sont au plus bas. L'organisme appelle donc les Bordelais à se mobiliser massivement lors d'une grande opération de collecte organisée les 4 et 5 avril, entre 10 heures et 19 heures, à Bordeaux.
Les réserves de sang sont dans le rouge : "On est en dessous du seuil minimum de 1 000 dons par jour en Gironde. En ce moment, nous sommes à un peu moins de 800 dons par jour environ", constate, impuissante, Sandrine le Goff, responsable développement des collectes de la Gironde à l’EFS. Elle incite donc "les donneurs et ceux qui hésitent à profiter de cette belle occasion pour réaliser ce geste généreux."
Un rendez-vous annuel incontournable au Palais de la Bourse
Chaque année, L'EFS et les Rotary clubs investissent ce lieu emblématique pour en faire un immense espace de solidarité. En deux jours, l'association espère ainsi atteindre les 1 500 dons. "Nous avons de gros besoins en sang de groupe O négatif, mais tous les donneurs et tous les groupes sont évidemment conviés", souligne Sandrine le Goff.
Pour ce faire, il est préférable de prendre rendez-vous en ligne ou via l'application de L'ESF. " Il reste encore 1 000 rendez-vous disponibles, donc il est vraiment possible de trouver les horaires qui vous arrangent", ajoute Sandrine le Goff.
Une fois sur place le parcours de don dure environ une heure et se termine avec la traditionnelle collation, améliorée pour l'occasion. Si, depuis le 16 mars 2022, le don du sang est ouvert aux personnes homosexuelles sans condition, quelques restrictions subsistent : faire plus de 50 kilos, avoir entre 18 et 70 ans, être bien hydraté et venir muni d'une pièce d'identité.
Après un don de sang, il faut juste patienter 2 semaines avant de pouvoir faire un don de plasma 😁 et 4 semaines en effet pour un don de plaquettes. Voici un tableau récapitulatif des délais entre 2 dons : pic.twitter.com/w8fUu8oMc4
— Établissement français du sang (@EFS_dondesang) March 5, 2024
Deux journées festives et de nombreuses animations
Pour attirer les donneurs, tous les moyens sont bons, ainsi de nombreuses animations vont être mise en place tout au long de ces deux journées. "Nouveauté cette année, les festivités vont même commencer la veille, avec des artistes du Rocher de Palmer qui viendront donner un concert sur la place de la Bourse à 18 heures et pareil le lendemain", s'enthousiasme Sandrine le Goff.
Pendant la journée, des artistes Bordelais bénévoles et l'académie de danse Vanessa Feuillatte viendront également performer et rendre ce moment plus agréable. Autre rencontre, avec des joueurs de l'UBB qui viendront aussi sur site le 4 avril à partir de 16 heures.
"Les jours fériés éloignent les donneurs"
Cette date de collecte ne tombe pas au hasard. "Nous sommes extrêmement vigilants, car traditionnellement, cette période du mois mai est difficile pour nous et cette année particulièrement. Les jours fériés éloignent les donneurs." Cette période avec les vacances d'été et la fin d'année font partie des plus critique.
Pour la responsable développement des collectes de la Gironde, une autre raison plus sociétale peut-être à l'origine de cette baisse globale des dons : " O n se rend compte, et les études le montrent, que dès qu'il y a un peu d'anxiété, en raison du contexte social, par exemple, ça à tout de suite de l'impact sur les collectes. En ce moment, ça nous fragilise énormément."
Elle y voit au contraire le moyen de se faire du bien,"c'est vraiment un acte qui permet d’augmenter estime de soi, qui fait du bien pour contre-balancer la morosité, aller donner son sang fait du bien au moral."
Encourager les dons de plasma
Sur place, les donneurs seront aussi sensibilisés au don de plasma. Un peu plus long que le don de sang (45 minutes en moyenne contre 15 minutes pour le sang), il permet de confectionner un grand nombre de traitements.
Vous connaissez maintenant presque tous les secrets !
— Établissement français du sang (@EFS_dondesang) March 19, 2024
Prêt à passer le cap ? 😎 pic.twitter.com/5cpeH4HDmQ
Mais actuellement, 65 % des besoins de plasma sont importés, Sandrine le Goff souhaite donc "réussir un jour à être autosuffisant en plasma, comme pour le sang".