Après la mort de trois sauveteurs dans le chavirage de leur bateau de secours, aux Sables-d'Olonnes en pleine tempête Miguel, les bénévoles de la SNSM partout en France sont sous le choc. Mais, à l'image des Arcachonnais en formation ce samedi, ils restent mobilisés sur leur mission.
Ce samedi, c'est toute la famille de la mer qui est en deuil au lendemain du dramatique accident survenu à 800 mètres au large des Sables d'Olonnes.
Car au-delà des acteurs engagés, beaucoup de marins professionnels ou amateurs ont eu affaire à ces hommes et femmes dévoués, que ce soit en soutien d'un sauvetage ou pour être aidé.
La #SNSM est en deuil suite au décès de 3 de ses sauveteurs bénévoles lors d'une intervention en pleine tempête aux #SablesDOlonne. "Cette disparition tragique provoque une immense émotion dans la famille des #SauveteursenMer" - Xavier de la Gorce, président de la SNSM. pic.twitter.com/czbc3EsGX0
— SNSM (@SauveteursenMer) June 7, 2019
Ces trois hommes ont donné leur vie pour tenter d'en sauver d'autres. C'est une mission et des risques qu'ils prenaient en conscience à chaque sortie mais il faut rappeler la hauteur de cet engagement.
En France, la SNSM se base sur l'implication bénévole de 8 000 sauveteurs de terrain, coordonnés par un président bénévole, un siège de 79 salariés renforcés de quelques cadres bénévoles spécialisés et, localement, par des cadres bénévoles (environ 1 700) pour renforcer le soutien technique, administratif, logistique, financier et de communication (source : site de la SNSM)
Sur le site internet de l'association, ce samedi le ton est triste et reconnaissant envers leurs trois camaradesYann Chagnolleau (54 ans), patron d’équipage, Alain Guibert (51 ans), patron suppléant et Dimitri Moulic (37 ans), canotier, des marins aguerris, parfaitement entraînés au sauvetage.
C’est aujourd’hui une profonde tristesse qui atteint tous les marins qui savent ce que la solidarité en mer veut dire.
Les sauveteurs savent les risques qu’ils prennent lorsqu’ils partent en mer pour se porter au secours des personnes en difficultés. Ce don de soi ne s’improvise pas. Il nécessite des formations et entraînements rigoureux, des moyens de sauvetage et des équipements modernes et adaptés.
Une formation à la SNSM d'Arcachon
La Société Nationale des Sauveteurs en Mer Arcachon qui compte 34 bénévoles assume une centaine d'interventions par an en moyenne.Le groupe organisait une formation sécurité ce samedi. Une opération prévue depuis quelques temps mais qui prend aujourd'hui une dimension particulière. Chacun ayant à l'esprit le terrible accident de la veille.
Six personnes sont formées sur toute la journée. Il s'agit de faire le point sur l'équipement des sauveteurs, les techniques d'accostages. Quelques enseignement théoriques avant la pratique en mer.
Regardez le reportage de Laura Brunet et Christèle Arfel.
Des sauveteurs bénévoles
Une bien triste occasion de mettre l'accent sur l'engagement de ces sauveteurs comme leur bénévolat. Ils appartiennent à cette famille de la mer qui la respecte et sait la craindre. Professionnels ou usagers sportifs ou contemplatifs.Hasard du calendrier, il y a quelques jours Bixente Lizarazu, dont le père a été sauveteur, enregistrait une vidéo de soutien à l'association. Pour aider à collecter des dons, sans doute, recruter des bénévoles mais surtout partager les valeurs humaines et maritimes de la SNSM.
https://youtu.be/wb75_4q9zyI