Les Girondins de Bordeaux souffrent de la crise du coronavirus

La suspension du championnat de France jusqu'à nouvel ordre met les clubs en difficulté financière. Notamment les Girondins, l'un des mauvais élèves de Ligue1.

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C'était encore la période où tout allait à peu près bien. Lors de la présentation du rapport annuel de la DNCG le 13 mars, le président du gendarme financier du football français Jean-Marc Mickeler avait assuré qu'il n'y avait "pas de risques à court terme pour la pérennité des clubs". Même si Bordeaux avait l'antépénultième déficit de l'élite au 30 juin dernier avec 26 millions d'euros, et au moins autant cet été, le club des américains de King Street est "juste" sous surveillance.
Avec une feuille de route à respecter lors de la prochaine intersaison, vendre des joueurs et réduire la masse salariale. Mais depuis, la propagation du coronavirus a aggravé la situation économique. 

Pas de recettes


Avec à la suspension du championnat de France, les clubs se sont vite confrontés à des problèmes de trésorerie. Sans Ligue 1, pas de recettes aux guichets, à la buvette ou de prestations VIP, dont Bordeaux est très friand. Or la billeterrie est l'un des principales ressources des clubs, avec les droits TV. 

Un véritable manque à gagner pour les Girondins même si le Matmut Atlantique sonne souvent creux cette saison, avec une moyenne de 23 400 supporteurs. Et il reste encore six matchs à disputer à domicile. 

De plus, même si au mieux, la saison actuelle de L1 se termine dans le courant de l'été, il restera à mesurer l'effet post coronavirus. Les fans reviendront-ils en masse au stade? Rien n'est moins sûr. Justement dans les différentes hypothèses pour la reprise de la compétition, figure ainsi celle de matchs à huis clos. 

Les diffuseurs vont-ils payer?

Si les instances et les clubs tiennent à tout prix à reprendre dès que possible, c'est à cause des fameux droits télévisés. Il ne s'agit pas ici de la hausse attendue de 60 % la saison prochaine grâce notamment à Mediapro. Mais de la fin des contrats en cours. Canal + et Be In Sports doivent régler une dernière tranche de 200 millions d'euros en deux fois les 5 avril et 5 juin aux clubs.
Dans le pire des cas, paieront-ils si le championnat ne reprend pas? Aux Girondins, même si on imagine que le propriétaire King Street a les reins suffisamment solides pour éviter un krach, du club,  cela suscite l'effroi.

La Ligue au chevet des clubs


La LFP vient de créer un comité de pilotage pour tenter de gérer au mieux cette crise financière. Selon l'Equipe, trois groupes de travail ont été créés : sur les orientations générales, la trésorerie et les finances des clubs, et enfin sur les scenari de reprises et les droits sociaux des salariés des clubs.

Chaque vendredi, un point sera fait lors d'une visio-conférence avec les présidents des clubs. Si ce projet a provoqué un crêpage de chignons entre les présidents des grands clubs et les autres qui ont peur d'être moins considérés, ce qui en dit long sur l'union sacrée dans ce milieu, il permettra peut-être de trouver des solutions communes.

Aux Girondins, c'est chômage partiel pour tous

En attendant, chaque club se débrouille avec les outils à sa disposition.
Bordeaux, où toutes les activités sportives et de réprésentation sont suspendues, a ainsi lancé la procédure de chômage partiel, comme d'autres clubs.
Elle concerne l'ensemble du secteur sportif (joueurs compris donc) mais aussi tout le personnel administratif. Cela permet aux salariés de percevoir 84 % du revenu  net mensuel et à l'employeur d'économiser sur les charges. Une solution forcément provisoire. 

Aux Girondins, on espère que cette situation durera le moins longtemps possible.
Car même si le club bordelais place au dessus de toute autre préoccupation l'amélioration de la situation sanitaire,  cela ne l'empêche pas de faire ses comptes.



 
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