Lors de sa conférence de presse de rentrée, jeudi 12 septembre, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic (EELV) s'est attardé sur le sort désespéré des Girondins. L'élu appelle à instaurer une nouvelle gouvernance au sein du football club sur lequel plane la menace d'une liquidation judiciaire.

Dans la liste des grands chantiers de l'année, il y en a un sur lequel le maire de Bordeaux s'est davantage attardé lors de sa conférence de presse de rentrée, ce jeudi 12 septembre : le sauvetage des Girondins. Rétrogradé en Nationale 2 cet été, le club est pris dans une descente aux enfers, tant sportive que financière. "Je vis ce qu'il se passe, comme beaucoup, avec colère et tristesse, mais aussi avec la détermination nécessaire pour que l'on sorte de cette pénible situation", a réagi Pierre Hurmic. 

"Réinventer un nouveau modèle"

Questionné par les journalistes sur le départ du président Gérard Lopez, réclamé par les supporters bordelais, Pierre Hurmic a répondu "ne pas se focaliser sur la personne". "Cela me paraît évident que Gérard Lopez doit partir, mais si c'est pour avoir un Lopez Gérard... Il faut réinventer un nouveau modèle. C'est une condition sine qua non pour éviter les erreurs du passé", a poursuivi l'élu.

Le maire écologiste plaide, depuis plusieurs mois, pour une gouvernance coopérative. "J’ai toujours exprimé ma défiance envers la financiarisation à outrance du football professionnel. Ce modèle est à bout de souffle." Et la période que traverse le club actuellement pourrait être, selon lui, une opportunité pour expérimenter des alternatives. "Il y a un foisonnement local pour faire revivre ce club sur de nouvelles bases", a-t-il ajouté. 

Retour espéré au Matmut

Depuis leur relégation en N2, les Girondins sont privés d'accès au Matmut Atlantique, faute d'entente entre la Métropole et l'exploitant de la structure, dont ils sont le club résident. Les joueurs ont disputé leur premier match de la saison au stade municipal Sainte-Germaine du Bouscat. Ce samedi 14 septembre, ils affronteront Bourges sur la même pelouse, à huis clos. 

Cette formule empêche notamment le club, en redressement judiciaire, de générer de la billetterie. "Je persiste à penser que la place des Girondins est au Matmut", a défendu Pierre Hurmic, indiquant qu'une réunion avait lieu au même moment entre les parties prenantes au sujet de l’accueil du match du 21 septembre au Matmut. 

Le modèle du foot français vit sur trois perfusions : les droits de retransmission télé, l'achat et le transfert des joueurs, et enfin l'argent public. Il va falloir progressivement diminuer cette dernière.

Pierre Hurmic

Maire de Bordeaux

Éviter la liquidation du club 

Pour l'édile, "des efforts ponctuels et provisoires" doivent être déployés par les collectivités pour éviter la liquidation judiciaire du club. Le paiement des loyers a notamment été décalé durant la période d'observation du club, mais "la gratuité n'existe pas", a-t-il prévenu. "Il n'y a aucune raison que les enceintes sportives qui appartiennent aux collectivités, soient prêtées gracieusement à des entreprises économiques."

Nouvelle audience le 17 septembre

Alors que le club est sous la surveillance d'un administrateur judiciaire jusqu'au 30 janvier 2025, une nouvelle audience doit avoir lieu le 17 septembre au tribunal de commerce. "Tôt ou tard, nous reverrons les Girondins à leur vraie place : au sommet du football français. L’heure viendra de la remontada", a lancé, avec espoir, Pierre Hurmic, avant de conclure sa prise de parole. 

Au cours de cette conférence de presse, traditionnel rendez-vous de rentrée, le maire de Bordeaux a également rappelé les projets des mois à venir pour la ville comme la "solarisation" du toit de la Base Sous-Marine, la transformation des allées de Tourny, l'ouverture des cours de certaines écoles pour que les habitants du quartier puissent s'y rencontrer le week-end ou encore l'accueil du 6e Forum mondial de l'Économie Sociale et Solidaire en octobre 2025. 

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