"On se relèvera, mais sans lui. " : Les supporters des Girondins demandent le départ du président Gérard Lopez

Ce dimanche 1ᵉʳ septembre, les supporters des Girondins de Bordeaux se sont donné rendez-vous devant le stade Chaban Delmas. Ils demandent le départ du président, Gérard Lopez, qu'ils jugent responsable de la situation critique du club après sa relégation en National 2.

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La mobilisation continue. Ce dimanche 1ᵉʳ septembre, devant le parc Lescure, le rassemblement d'une centaine supporters des Girondins sonnait comme une marche de l'espoir. "C'est mon club de cœur, je suis né ici." Noa Lhomme a toujours supporté les Girondins. Pour lui, il est temps que les choses changent. Tous demandent "un rebond du club", avec comme fil rouge, le départ de Gérard Lopez. "C'est quand même un des éléments qui nous a fait descendre aussi bas aujourd'hui, on aimerait bien un changement. Ça me fait mal, mais on a toujours un espoir", lâche le jeune supporter.

Samedi 31 août, déjà, une mobilisation des Ultramarines avait rassemblé un grand nombre de supporters avant la première rencontre des Girondins face à Poitiers. Aujourd'hui, les passionnés du club, y compris les membres des North Gate, un autre groupe d'ultras, répondent à l'appel de deux figures très influentes de la communauté girondine : Jérémy Berrié et Djino Forté.

"Trop d'opulence"

Devant le stade bordelais, des banderoles sont déployées et des chants entonnés. Au cœur de la mobilisation, Olivier Sehad, stadier bénévole depuis quinze ans au nouveau stade Matmut Atlantique et supporter depuis cinquante ans. "On m'a arraché le cœur", lâche-t-il. S'il a tenu à être présent aujourd'hui, c'est surtout pour "faire entendre son mécontentement". "On espère que monsieur Lopez finisse par comprendre qu'il n'a plus rien à faire ici."

Pour la première fois depuis la relégation du club, le président a pris la parole sur les réseaux sociaux, tentant de faire son mea culpa. "On connaît le monsieur, fumisterie et enfumage", ricane Alexandre Douane, supporter de la première heure. "Qu'il s'en aille, on n'en peut plus. Le FCGB survivra sans lui. Avec tout ce qu'il a fait avant, il ne peut pas continuer comme si de rien n'était. " Un avis partagé par Olivier Sehad. "Il n'a pas dit que des mauvaises choses, mais il y a eu trop d'opulence, on s'est laissé bercer par ça et on s'est enfoncé gentiment. Maintenant qu'on est au fond, il faut qu'on se relève et on se relèvera en espérant sans lui."

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Un modèle économique "à l'agonie"

Alexandre Douane a été l'un des premiers adhérents des Girondins socios pour tenter de sauver le club par la mise en place d'un nouveau modèle économique. "Tous les mouvements qui favorisent le renouveau des Girondins sans monsieur Lopez, je soutiens", insiste-t-il. 

Dans la foule, le maire de Bordeaux a, lui aussi, tenu à être présent "au milieu de tous ceux qui veulent sauver le club". Il dénonce un "modèle économique à l'agonie" et souhaite aller vers plus de participation des supporters. Au sujet du départ du président du club, l'élu insiste ne "pas vouloir hurler avec les loups". "Au-delà de la personne, il faut changer toute la gouvernance, indique-t-il. Plus locale, plus coopérative en introduisant des socios, des supporters."

Je sais qu'il y a parmi nous des amoureux des Girondins qui y réfléchissent. Je leur dis que je serai avec eux pour que nous évoluions dans un modèle plus adapté. 

Pierre Hurmic

Maire EELV de Bordeaux

Jouer au Mamut Atlantique ?

Le maire de Bordeaux rêve de voir un jour jouer de grands clubs européens dans la ville. "On a un stade assez grave pour accueillir ces matchs-là qu'ils reviennent vibrer."  Pour l'heure, plane toujours l'incertitude du lieu des prochaines rencontres alors que le premier match s'est déroulé à huis clos au stade Sainte-Germaine au Bouscat par faute de moyens de sécurité. Pour les supporters, inconcevable de jouer ailleurs qu'au Matmut Atlantique.

Pierre Hurmic dit mettre tout en oeuvre pour renouer le dialogue entre les Girondins et la société SBA, propriétaire du stade. "Financièrement c'est difficile, il faut que chacun y mette du sien", note-t-il. 

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