Girondins de Bordeaux. Mea culpa, nouveaux actionnaires : pour la première fois depuis la relégation du club en National 2, le président Gérard Lopez prend la parole

C'est un tournant dans la communication du président, silencieux depuis la relégation des Girondins de Bordeaux en National 2. Pour la première fois, Gérard Lopez prend la parole et s’explique dans une lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux.

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Quelques heures avant la première rencontre de la saison face à Poitiers, Gérard Lopez fait son retour. Le propriétaire des Girondins de Bordeaux, muet depuis de longues semaines, et surtout depuis la relégation du club en Nationale 2 (quatrième division du football français), a pris, ce samedi 31 août, longuement la parole dans une lettre ouverte publiée sur les réseaux sociaux.

Mea culpa

Accusé par beaucoup d’observateurs et supporters d’avoir grandement participé à la longue descente aux enfers du FCGB, l’entrepreneur qui a racheté le club en juillet 2021 a fait son mea culpa, reconnaissant des "erreurs" dans la gestion du club, tout en défendant son bilan et dénonçant "la violence exceptionnelle de certains messages profondément malveillants".  "Je n’ai pas assez pris le temps de comprendre la ville et ses acteurs économiques désireux de soutenir sincèrement le club", regrette-t-il en préambule, avant de tenter d’expliquer la situation actuelle des Girondins et de rassurer comme il se peut, les supporters.


Dans sa longue prise de parole publique (35 paragraphes), Gérard Lopez assume donc quelques erreurs, comme sa trop légère présence quand le bateau tanguait, mais ne fait aucun mea culpa en revanche au sujet des décisions qu’il a dû prendre, notamment économiques. "À l’été 2021, j’ai été contacté par le club et une banque d’affaires m’expliquant qu’il y avait une situation plus que critique au FCGB, qui amenait le club en liquidation et donc à sa quasi-disparition directe. (…) Il fallait reprendre des dettes, restructurer, mettre des fonds. (…) Nous l’avons fait et nous avons réussi", écrit-il.

Mais les Girondins sont descendus en Ligue 2 lors de la saison 2021-2022, et à écouter le président Gérard Lopez, l’une des raisons à la situation actuelle réside dans l’échec d’une remontée directe en première division. "Le sportif a complètement failli à un moment clé et je m’en veux de ne pas avoir pris la parole dans le vestiaire comme j’avais coutume de le faire lors des derniers matchs clés", regrette Lopez, avant de se tourner vers l’avenir.

De nouveaux "actionnaires bordelais" à la rescousse

Dans sa longue et parfois un peu complexe explication de la situation économique actuelle, le président Lopez apporte quelques informations cruciales concernant l’avenir du club. S’il affirme poursuivre sa mission, il annonce la nomination d’Arnaud de Carli en tant que vice-président des relations institutionnelles.

À ses côtés, également, Guy Cotret – homme d’affaires français qui voulait racheter Sedon ou encore Nîmes dernièrement -, "qui viendra soutenir le club sur les processus financiers, administratifs". Surtout, Gérard Lopez promet l’arrivée imminente "d’actionnaires bordelais, tous entrepreneurs à succès, qui font partie depuis un moment de l’écosystème du club", sans préciser leur identité, ni un quelconque montant d’aide financière apportée.

Les supporters exigent son départ

 Du côté des supporters, le message a du mal à passer. Au-dessous de sa lettre ouverte, les réactions, souvent négatives, affluent. "Oui d'accord, mais fallait laisser le club en L2 donc merci pour tout mais on espère bientôt la vente du club à un groupe sérieux qui devra réparer vos erreurs et celle de vos prédécesseurs qui se cachent mais qu'on n’oubliera pas non plus", écrit l'un d'eux sur X (ex-Twitter). Une réaction jugée trop tardive. "Je pense que sa prise de parole bien que nécessaire, arrive bien trop tard… Le mal est fait, et je doute qu'elle apaise les supporters", réagit Adrien.

Plus virulents, certains exhortent le président à poser sa démission. "Ok, maintenant dégage de notre club", "Dehors !", "Nous voulons simplement ton départ. Tes mots, mensonges et tentatives de victimisation n’y feront rien", accusent-ils.

Depuis plusieurs semaines, les Ultramarines des Girondins affichent régulièrement des banderoles dans toute la ville de Bordeaux, s'en prenant directement au président du club.

Ce samedi 31 août, quelques heures avant le début de la première rencontre de la saison qui se déroulera à huis clos, ils appellent à un rassemblement de soutien. Dimanche, une nouvelle mobilisation invite tous les supporters à manifester pour réclamer le départ du président.

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