Girondins. Ferveur des Ultramarines, match nul inespéré : une première rencontre haute en couleur pour Bordeaux en National 2

Le premier match des Girondins de Bordeaux en National 2 s'est soldé par un match nul arraché miraculeusement face au Stade poitevin. Une première marquée par le soutien inconditionnel des supporters qui étaient nombreux à s'être rassemblés devant le stade Sainte-Germaine, au Bouscat, pour témoigner de leur soutien aux joueurs.

Une liesse populaire et un match nul miraculeux. Pour les grands débuts des Girondins de Bordeaux en National 2 (le club a été relégué administrativement en 4ᵉ division du football français), les Ultramarines avaient décidé d'envoyer un message fort de soutien. Ils étaient nombreux à avoir fait le déplacement jusqu'au stade Sainte-Germaine, au Bouscat, pour accueillir les joueurs qui défiaient Poitiers ce samedi 31 août.

Drapeaux, chants à la gloire des Girondins, les Marine et Blanc ont pu compter sur le soutien des ultras à leur arrivée au stade, avant une rencontre à huis clos pour cause de conflictualité entre les différents groupes d'ultras et du manque de sécurité en raison de la mobilisation des gendarmes sur les Jeux paralympiques à Paris.

Malgré la descente aux enfers des Girondins de Bordeaux après leur relégation, les supporters tenaient à rester debout et à les soutenir coûte que coûte. "C'est important de leur montrer qu'on est présent derrière eux, malgré une rétrogradation de deux divisions en dessous, lâche l'un d'eux, présent lors de l'appel au rassemblement des Ultramarines. Ça fait mal, c'est difficile, mais il fallait juste montrer qu'on est là avec l'équipe."

Agacements contre la direction

Sur cette première rencontre, planait l'ombre de la prise de parole faite quelques heures plus tôt par le président du club Gérard Lopez sur les réseaux sociaux. "Il y a un peu de colère, pas contre les joueurs bien sûr, mais contre la direction. Nous, ce qu'on veut, c'est juste que Gérard Lopez parte", fulmine un supporter.

J'ai que vingt ans, ça fait dix ans que je supporte les Girondins et je n'aurais jamais cru que Bordeaux, un jour, se retrouve dans cette situation-là. Personne ne pouvait l'imaginer.

Ultramarine

Comme "d'autres supporters bordelais désabusés", il réclame le départ du président. "Bordeaux est un club important de Ligue 1 et n'a rien à faire en National. Pour les jeunes amateurs qui découvrent le football professionnel, je pense que c'est important qu'ils se sentent aimés, qu'ils sentent qu'il y ait un club derrière eux", insiste-t-il. 

Match nul spectaculaire 

Après l'accueil plein d'entrain des supporters avant la rencontre, les Girondins ont d'abord tenu le choc, avant de subir l'ouverture du score à la 50ᵉ minute. Après une confusion dans la surface de réparation, l'attaquant poitevin Michaël Nilor en profitait pour croiser une frappe imparable. Ironie du sort, l'attaquant crucifiait son club formateur et pensait offrir la victoire à son équipe. Mais à l'image de ces dernières semaines, le FCGB n'est jamais mort, et au bout du temps additionnel, sur la dernière opportunité, les Marine et Blanc égalisaient sur coup franc grâce à leur gardien de but Lassana Diabaté.

Le portier girondin, monté dans la surface adverse pour tenter d'amener un peu plus de danger, surprenait toute la défense pour tromper son homologue d'une belle tête et sauver son équipe d'une première défaite en National 2. Un match nul qui ressemble presque à un exploit quand on sait que seulement quatorze Girondins étaient présents sur la feuille de match et que l'entraînement a repris depuis à peine quelques jours.

Incertitudes pour la suite

Si cette première rencontre s'est jouée dans le stade Sainte-Germaine, au Bouscat, les incertitudes persistent. Où se joueront les prochains matchs de la saison ? Si les supporters veulent rester au Matmut Atlantique, le gestionnaire du stade s'est déjà opposé à ce scénario. Et il semblerait que le stade du Bouscat ne puisse pas rester très longtemps la terre d'accueil du FCGB, car la structure héberge déjà six équipes du stade Bordelais, dont l'équipe féminine double championne de France de rugby. "Ici nous sommes déjà sur des terrains saturés", confie Laurent Baudinet, président de l'omnisports du stade Sainte-Germaine. 

S'il insiste sur la qualité des rapports entre les deux institutions, il regrette cependant un manque de communication. "Aujourd'hui, nous sommes interrogés par nos encadrants, nos adhérents, nos jeunes, les parents et nous n'avons aucune information à leur donner. À un moment donné, il faut que la cohabitation puisse exister, hors ici ce n'est pas possible", souffle-t-il. En attendant d'y voir un peu plus clair sur l'avenir du club et sur ces énigmatiques "nouveaux actionnaires entrepreneurs girondins" promis par le président Gérard Lopez, l'historique club des Girondins de Bordeaux a montré qu'il était encore loin d'être fini.  

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