Girondins de Bordeaux. "Nous n'en pouvons plus de souffrir". Définitivement rétrogradé en National 2 par le CNOSF, le club veut se "'reconstruire"

Les Girondins de Bordeaux n'ont pas convaincu le Conseil National Olympique et Sportif français (CNOSF). Le comité a refusé la demande du club de rester en National 1. Une décision acceptée par le club qui évoluera bien en National 2, la quatrième division du football français.

La décision était devenue inéluctable. Les Girondins de Bordeaux évolueront définitivement en National 2 cette saison 2024-2025, conséquence d'un ultime recours avorté devant le Conseil National Olympique et Sportif français (CNOSF), ce vendredi 16 août. L'instance a proposé au club de se plier à la décision de la DNCG d'appel, soit, de jouer en quatrième division. L'épilogue de plusieurs mois entre espoirs et désillusion pour les supporters et le club bordelais, à qui il manquait 42 millions d'euros pour se maintenir en Ligue 2.

Fin de l'espoir

Tard dans la soirée, les Girondins de Bordeaux ont accepté la sanction par le biais d'un communiqué publié sur X. Le club considère "avoir été au bout des recours possibles et utiles pour tenter d'obtenir son maintien en National 1" et dit se concentrer désormais "sur la mise en place accélérée de son projet sportif."

Il leur reste très peu de temps. Le championnat de National 2 a déjà commencé ce vendredi 16 août. Les deux premiers matchs des Girondins devraient donc être reportés par la fédération, le club ne disposant pas de l'effectif nécessaire.

Seuls quelques joueurs continuaient, ces derniers jours, à s'entraîner au Haillan. Leur ultime espoir vient de s'évanouir avec la décision du CNOSF. Point final d'un feuilleton commencé au début de l'été, quand le club avait été rétrogradé administrativement en National par la DNCG pour raisons financières (42 millions d'euros manquants), puis en National 2 après son placement en redressement judiciaire devant le tribunal de commerce.

Le club va désormais concentrer tous ses efforts sur la réussite de son redressement judiciaire et sa reconstruction, qui passe en premier lieu par sa remontée sportive [...].

Communiqué des Girondins de Bordeaux

Publié sur X

Propriété de l'homme d'affaires Gérard Lopez, les Girondins avaient alors renoncé à leur statut professionnel, fermé le centre de formation et résilié les contrats de tous les joueurs. Un plan social à grande échelle est également annoncé.

"Un naufrage total"

Une "chute sans fin" selon les Ultramarines, groupe de supporters historique. Ils appellent désormais à "tourner au plus vite la page Lopez. Nous n'en pouvons plus de souffrir." Depuis le début de l'été, ils sont nombreux à demander le départ du président, arrivé à Bordeaux en 2021. Parmi eux, le maire de la ville, Pierre Hurmic. Fin juillet, il demandait à Gérard Lopez de "prendre ses responsabilités." 

Aujourd'hui, il souhaite travailler "à voir émerger de nouvelles équipes dirigeantes, un nouvel état d'esprit "Girondins", un ancrage retrouvé avec les supporters, le territoire, ses acteurs privés et publics." 

En attendant, les supporters assurent accompagner le club, "même en enfer". Reste à savoir où ils iront encourager leur équipe cette saison. Les Girondins indiquent dans leur communiqué que le "projet sportif passe nécessairement par la poursuite des matchs au Matmut Atlantique." Chaque année, ils versaient un loyer de 4,7 millions d'euros à Bordeaux Métropole, propriétaire du stade. Inaccessible pour un club amateur. Le club mise désormais sur la proposition, faite avant la décision du CNOSF d'une année blanche. Reste à savoir si l'offre est maintenue pour des matchs de National 2.