Après la relégation officielle des Girondins de Bordeaux en National 2, le club bordelais devrait saisir le Comité national olympique français. L'ultime espoir de revenir sur cette décision de la DNCG, qui a instauré un climat particulièrement pesant chez les salariés du club.
Le club n'a pas su convaincre le gendarme financier du football français. Il y a deux jours, lundi 12 août, la DNCG a confirmé la relégation des Girondins de Bordeaux en National 2, à l'issue de l'appel formulé par le club. Au lendemain de cette décision, les salariés accusent le coup tandis que les Girondins auraient saisi le Comité national olympique français. Leur ultime espoir.
"C'est brutal"
Au château du Haillan, lieu de vie du club bordelais, les salariés sont inquiets. "Nous sommes presque certains que c’est la fin, que le plan social va tomber, glisse l'un d'eux, anonymement. C’est brutal." Un autre remarque une ambiance particulièrement pesante : "Il y a des salariés qui sont abattus. Ils perdent leur emploi et leur passion." Un autre regrette aussi le manque de communication : "Nous apprenons toutes les informations par la presse. On ne nous dit rien", souffle-t-il.
Face à cette situation, le club aurait saisi le Comité national olympique français, selon nos confrères de Sud Ouest. "À la différence de la DNCG, la particularité du comité est de concilier les parties, de trouver des points d'accords, précise l'avocat Sylvain Bouchon. La seule difficulté est que la Fédération française de football n'est pas obligée de suivre l'avis du comité."
Si l'avis du comité est négatif au sujet de la relégation, les Girondins de Bordeaux pourront une nouvelle fois passer devant le tribunal administratif. Si un accord est toutefois trouvé, la décision finale appartiendra à la Fédération française de football (FFF).
Quinze joueurs à l'entraînement
Alors que le championnat de National débute ce vendredi 16 août, le club bordelais a obtenu une dérogation pour manquer les premiers matchs de la compétition. Cependant, tous les joueurs professionnels ont à ce jour résilié leur contrat. "Un club de National 2 se doit d'avoir une équipe de réserve et deux équipes de jeunes, sous peine de rétrogradation administrative ou de retrait de points", précise l'avocat Sylvain Bouchon. Aujourd'hui, seule une petite quinzaine de joueurs poursuivent les entrainements.