Ce mardi 30 juillet, le tribunal de Commerce de Bordeaux a tranché : le club ne sera pas liquidé, il est placé en redressement judiciaire. Les Girondins de Bordeaux vont évoluer en National la saison prochaine.
Les employés du club peuvent souffler : les Girondins de Bordeaux échappent à la liquidation judiciaire et sont placés en redressement judiciaire.
Le club sera placé sous la surveillance d'un administrateur judiciaire jusqu'au 30 janvier 2025. Un premier point est prévu pour le 17 septembre. La cessation de son activité professionnelle est confirmée, y compris pour l'équipe féminine et le centre de formation. Le club évoluera en National 1 à la saison prochaine.
Pas de liquidation
Gérard Lopez, le très contesté président du club, n'était pas présent ce mardi devant le tribunal de commerce devait statuer sur l'avenir du club. Victime de menaces de mort, le président est intervenu via la visioconférence pendant cette audience, qui s'est tenue à huis clos.
Le 25 juillet, le président avait annoncé renoncer au statut professionnel du club. Une décision contestée, qualifiée "d'unilatérale", qui entraine à la fois la perte de ses joueurs et de son centre de formation.
Ce mardi, c'était au tribunal de commerce de se prononcer sur l'avenir club, endetté à hauteur de 90 millions d'euros et incapable de financer son fonctionnement quotidien. Les Girondins avaient demandé un placement en redressement judiciaire, afin de renégocier ses dettes sur une durée ne pouvant dépasser dix-huit mois. Pendant ce laps de temps, le salaire des employés et le règlement des charges devront être garantis.
Gérard Lopez se devait d'être en mesure d'apporter des garanties suffisantes sur ces questions, sous peine de voir prononcer la liquidation judiciaire de son club. Sa demande a été entendue par la justice.
Des supporters venus en nombre
Les supporters avaient donné rendez-vous à midi, devant le tribunal de commerce. "Venez nombreux", demandaient-ils, désireux de marquer leur soutien à leur club menacé d'une liquidation judiciaire. Dans le même temps, ils appelaient au départ de Gérard Lopez, le décrié président du club, associé à son infernale descente.
Ils étaient plusieurs centaines, à la mi-journée, revêtus du maillot marine et blanc, à affronter le soleil de plomb sur la très minérale place de la Bourse.
"Ce club représente un patrimoine qui s'est transmis et se transmet de générations en générations. Les financiers et hommes d'affaires viennent dans le football pour faire du bénéfice. Le foot, ils n'en ont rien à faire", déplore Nicolas Pietrelli, supporter et responsable du média Web Girondins.
La seule chose qu'ils ne peuvent pas prendre, c'est ce patrimoine immatériel. Ce lien qui unit tous les supporters ne s'achète pas.
Nicolas PietrelliSupporter et responsable du média Web Girondins
Tous ne partageaient pas le même avis sur l'avenir de leur club de cœur. Nicolas Pietrelli espèrait un redressement, afin de préserver les quelque 300 emplois induits. "Moi, je veux la liquidation, comme ça Lopez est obligé de lâcher le club. Il faudrait repartir de zéro avec un acheteur derrière", estimait de son côté Saïd Zaidi avant la décision. Ce supporter de longue date reconnaissait pourtant que la situation "fait mal au cœur à nous, les anciens, qui avons connu Bordeaux au plus haut niveau".