Girondins de Bordeaux : le club accepte la relégation, ce que l'on sait de la situation

Un trou de 42 millions d'euros à combler, l’échec des dernières négociations avec l'américain Fenway malgré le coup de pouce de Bordeaux Métropole : face à la crise, les Girondins de Bordeaux renoncent à leur appel devant le gendarme financier du football français et acceptent leur rétrogradation administrative en National. Le club se dirige vers un redressement judiciaire.

Après un énième rebondissement dans le feuilleton de la tentative de reprise du club des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez ne s'est pas présenté, ce mardi 23 juillet, devant la commission d'appel de la DNCG, la Direction nationale du contrôle de gestion du football français.

Le FC Girondins de Bordeaux s'est désisté de l'appel interjeté à l'encontre de la décision de la DNCG en date du 9 juillet 2024.

Communiqué du FC Girondins de Bordeaux

En renonçant à faire appel, le club accepte, de fait, sa rétrogradation administrative par la DNCG et d'évoluer en National, la saison prochaine.

Un trou de 42 millions d'euros

Les Girondins de Bordeaux devaient trouver 42 millions d'euros pour équilibrer leur budget. L'actuel propriétaire, Gérard Lopez, avait déjà renfloué les caisses la saison dernière. Il n'est pas en mesure de mettre à nouveau l'argent sur la table pour convaincre la DNCG de maintenir le club en Ligue 2.

Lors de la reprise du club en 2021, l'homme d'affaires avait investi 60 millions d'euros dans le club, alors endetté à hauteur de 100 millions d'euros.

Pas de rachat par l'américain Fenway

Le groupe FSG (Fenway Sports Group), déjà propriétaire notamment du club de football de Liverpool en Angleterre, était le seul repreneur en négociations avancées avec Gérard Lopez.
Après avoir jeté l'éponge en fin de semaine dernière, FSG est finalement revenu discuter avec le propriétaire à l'approche de sa convocation devant la DNCG.
Une dernière tentative de négociation dans laquelle Bordeaux Métropole a fait de nouvelles propositions, en vain.

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La dernière tentative de Bordeaux Métropole

Selon le journal Sud Ouest, les avocats du groupe américain ont participé, lundi 22 juillet, à une réunion au siège de Bordeaux Métropole.
Sa présidente, Christine Bost, propose l'abandon de la dette des loyers impayés par les Girondins de Bordeaux pour le Stade Atlantique (20 millions d'euros). Mais aussi une baisse de ce loyer actuellement fixé à 4,7 millions d'euros.

Lundi 22 juillet, Fenway ne donne finalement pas suite à cette proposition de Bordeaux Métropole, faute d'un accord immédiat. Il fallait en effet attendre un vote des élus métropolitains, en septembre, pour valider l'engagement pris pour aider le club des Girondins de Bordeaux à sortir de la crise.

La présidente de la Métropole de Bordeaux, propriétaire du stade Atlantique, interrogée par l'Agence France Presse, s'est dite déçue de cette issue, alors que la collectivité avait fait, dit-elle, "un effort supplémentaire important".

Le premier pas que l'on a fait, c'est l'abandon de créance et la baisse du loyer à 2 millions d'euros par an en Ligue 1 et 600.000 euros en dessous de la Ligue 1.

Christine Bost 

Présidente de Bordeaux Métropole

Quel avenir à court terme ?

À défaut de repreneur et de ressources financières suffisantes, le club va se déclarer en cessation de paiement et demander l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Bordeaux. Celle-ci prendra maximum 18 mois pour permettre au club de négocier l'étalement de ses dettes ou leur réduction, avec l'aide d'un administrateur judiciaire.

Le club devra repasser devant la DNCG pour présenter un nouveau budget. 
Elle pourrait, soit maintenir Bordeaux en National, soit reléguer le club au niveau amateur de la National 2 (l'équivalent de la quatrième division). Les contrats des joueurs seraient alors cassés et le club perdrait son centre de formation au Haillan.

Le propriétaire Gérard Lopez aurait à sa charge les coûts de fonctionnement et les salaires du club (90 salariés administratifs à ce jour), où un plan social est à craindre.

S'il fait défaut, le tribunal de commerce de Bordeaux devra trouver un repreneur ou prononcer la liquidation judiciaire du club fondé en 1881, sextuple champion de France. 

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