Le couperet est tombé. Les Girondins de Bordeaux ont été relégués, ce jeudi 1er août en National 2 par la DNCG, le gendarme financier du football. La veille, le club avait obtenu un redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bordeaux et une réunion, pour trouver un potentiel acheteur s'était tenue.
L'épée de Damoclès vient de s'abattre sur les Girondins de Bordeaux. Ce jeudi 1er août, la DNCG a annoncé rétrograder le club en National 2. Il s'agit donc d'une nouvelle étape pour le club, et une nouvelle déception pour les supporters, aujourd'hui inquiets de l'avenir du club.
"La DNCG a appliqué le règlement à la lettre. Mais quels repreneurs en N2 ?", s'interroge Benjamin sur X. Un autre internaute se questionne aussi : "À ce niveau, ce n'est pas plus simple de déposer le bilan, repartir de National 3 sans toutes les dettes et surtout sans Gérard Lopez ?"
Redressement judiciaire
Il y a deux jours, mardi 30 juillet, le tribunal de commerce de Bordeaux avait pourtant donné son accord pour placer le club, endetté à hauteur de 90 millions d'euros, en redressement judiciaire, évitant ainsi la menace d'une liquidation. Le président du club, Gérard Lopez, avait investi en ce sens quatre millions d'euros pour faire pencher la balance sur le sort du club bordelais.
L'espoir, de courte durée, avait donc regagné les supporters et les partenaires du club. Placé sous surveillance d'un administrateur judiciaire jusqu'au 30 janvier 2025, le club pouvait maintenir ses employés et renégocier ses dettes. En revanche, après la décision de Gérard Lopez, le 25 juillet dernier d'abandonner le statut professionnel du club, acquis en 1937, a rompu les contrats avec les 70 joueurs professionnels, masculins et féminins. Le club perd également son centre de formation.
C'est un désaveu cuisant de la gestion du club qui n'a pas su convaincre la DNCG de son projet de redressement.
Pierre HurmicMaire de Bordeaux
Ce mercredi 31 juillet, une réunion sur l'éventuel rachat du club s'est déroulée à l'initiative de la mairie de Bordeaux. L'espoir planait alors d'un maintien en National 1. Il n'en sera rien. Le club est relégué à la quatrième division. Face à cette situation, Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, appelle sur X à "tourner la page et reconstruire le club avec des forces dotées d'un ancrage local. Un nouveau model s'impose, travaillons-y pour faire vivre l'esprit girondin !"
Si la saison prochaine débute le 17 août prochain, la présence du club, restructuré, reste encore compromise. Il faut trouver de nouveaux joueurs. Si l'équipe de réserve pourrait être une piste, le club a aussi l'option de faire appel à des joueurs d'autres clubs de cette division. Sur le terrain d'entraînement ce matin, ils n'étaient que huit à fouler la pelouse.
Pour entraîner ces joueurs, il faudra également trouver un entraîneur. Albert Riera, l'ancien entraîneur est lui aussi parti du club, le 28 juillet dernier. D'un point de vue administratif, il faut aussi tout reconstruire, réattribuer des postes, et réévaluer les effectifs, ceux de National 2 étant bien moins étoffés qu'en ligue 2.
Enfin, la dernière question reste celle du stade. S'il paraît aujourd'hui difficilement concevable que les Girondins jouent de nouveau au Matmut Atlantique malgré un abaissement des loyers à 600 000€ contre 4,7 millions d'euros. Les options de celui de Sainte-Germaine ou du stade Galin, rive droite de Bordeaux sont donc évoquées. Autant de questions qui restent encore aujourd’hui sans réponse concrète. Voir le club au complet d'ici deux semaines relève donc presque de l'exploit.