Girondins : l'OM veut mettre fin à sa disette bordelaise

Marseille vise un premier succès à Bordeaux depuis plus de 40 ans. Les deux clubs s'affrontent ce soir au stade Matmut dans le cadre de la 22e journée de Ligue 1. Cela fait 42 ans que l'OM n'a pas gagné à Bordeaux.

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    Un supporter de Bordeaux avant de recevoir Marseille, c'est la sérénité incarnée. Depuis le 1er octobre 1977, les Girondins n'ont en effet jamais perdu à domicile contre l'OM en Championnat, même dans les plus belles années phocéennes.

    La dynamique actuelle, avec des Marseillais (2es, 42 pts) invaincus depuis fin octobre, laisse à penser toutefois que l'anomalie pourrait être rectifiée, dimanche (21h00) face à des Bordelais (10es, 29 pts) encore un peu malades malgré leur léger rebond à Nantes le week-end dernier (1-0).

    L'entraîneur André Villas-Boas espère pour cette rencontre le retour de son avant-centre Dario Benedetto, touché à un tendon d'Achille, tandis que son homologue bordelais Paulo Sousa devra se relever du départ d'un de ses milieux les plus prometteurs,
Aurélien Tchouaméni, transféré à Monaco.

Le coup d'envoi donné par Marius Trésor

Officiellement à la retraite depuis hier, l'ancien joueur des Girondins, lancera la partie ce soir au stade Matmut. Après 40 ans de carrière au sein du club, Marius Trésor tire sa réverence. Formé à la Juventus, le défenseur central a joué son premier match avec les Girondins en 1980, club avec lequel il a été champion de France en 1984.   

En quête du cent, "Papi Jimmy" résiste au temps à Bordeaux

La barre est symbolique mais la volonté d'atteindre les 100 buts en championnat est bien ancrée chez Jimmy Briand, vieux routier de la L1 et modèle de générosité des Girondins, hôtes du dauphin marseillais dimanche ce soir.
    Inoxydable, indéboulonnable, comme si les années n'avaient pas de prise sur lui. A 34 ans, Briand vit en Gironde une dernière jeunesse, plus riche que prévue en terme de temps de jeu, dans la lignée des précédentes en terme d'efficacité.
    Le natif de Vitry-sur-Seine avait démarré cette saison avec 92 buts au compteur, avec le jeune et prometteur anglais Josh Maja (21 ans) sur le porte-bagage et sans trop savoir si un avant-centre allait débarquer et réduire ses desseins.
    Il n'en fût rien et six mois et six buts plus tard (en 14 titularisations) le voilà désormais à 98 unités, pas loin de son objectif avoué à la fin de l'été, mais loin d'être son obsession.
    Car Briand, sous contrat jusqu'en juin, n'a jamais été un homme de statistiques, ni un buteur-type. Après son but à Nantes dimanche dernier, il regrettait que "souvent, on regarde si l'attaquant a marqué ou pas et on est jugé là-dessus. Le rôle d'attaquant est ingrat, ce n'est pas simple d'exister dans un match et ça, beaucoup de gens l'oublient". 
    Surtout à Bordeaux, surtout dans le système exigeant de Paulo Sousa "car c'est un attaquant qui doit remettre, qui doit faire pas mal d'efforts", observe l'ancien avant-centre des Girondins Didier Tholot, "ce que peu de gens voient, ce sont ses appels, ses contre-appels, le travail fait pour permettre aux autres de marquer qui est important"
    
    "C'est un attaquant au service du collectif, qui travaille beaucoup pour le bien de son équipe et mine de rien, il met ses buts", résume son capitaine Benoît Costil, "il a régulièrement mis 10 buts par saison, ce n'est pas facile suivant les équipes
où vous jouez. Pour nous, il est primordial sur et en dehors du terrain. C'est un exemple à suivre pour tout le monde". 
    De part son vécu, Briand a naturellement endossé le statut de cadre et de leader de vestiaire au même titre que Laurent Koscielny ou Nicolas De Préville. Ce qui, dans l'esprit de Sousa, lui confère une longueur d'avance sur Maja.
    "Maja a mis un triplé contre Nîmes pendant que Briand était blessé mais dès qu'il est revenu de blessure, c'est lui qui a rejoué. Paulo Sousa apporte beaucoup d'importance à ça par rapport à son vestiaire, à son équipe", poursuit Tholot, qui a croisé le Portugais sur les bancs suisses en 2015.
    Comment lui donner tort quand le trentenaire répond présent et porte régulièrement les siens, avec un ratio occasions-buts assez élevé. "Je ne sais pas s'il se bonifie avec l'âge", coupe Tholot, "mais avec l'expérience, on a souvent le sens du but, du placement, on gère un peu plus ses efforts, on anticipe un peu plus. C'est ça qui fait qu'on est capable de marquer encore des buts à un âge avancé".
    Atteindre les 100 buts en L1 classe-t-il un joueur ? Oui car peu y arrive dans une même génération, surtout avec les départs précoces à l'étranger. "Cela veut dire qu'il ne fait pas une saison et qu'il disparait", argumente l'ancien entraîneur de Nancy, "il faut être performant sur une certaine durée, avoir une bonne hygiène de vie sinon tu ne dures pas. Ce n'est pas donné à n'importe quel attaquant par
rapport au jeu et aux enjeux".

 
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