Si elle semble moins chaude que cet hiver, la piste du rachat du club par des investisseurs américains ne serait pas encore abandonnée. Mais l'ouverture du capital du club à un ou plusieurs investisseurs français est également étudiée de près.
Jeudi en conférence de presse d'avant match contre Dijon, l'entraîneur bordelais a bien résumé la situation. Gustavo Poyet a parlé de "stand by" en réponse à une question sur l'éventuel rachat. Comme l'ensemble du club, il devrait être fixé rapidement. Dimanche dernier après la défaite contre le PSG, le patron de l'actionnaire majoritaire Nicolas de Tavernost a annoncé que la question sera réglée avant la fin de la saison, sans donner beaucoup plus d'indication. L'échéance approche à grands pas puisque la dernière journée du championnat de France de Ligue 1 est fixée au 19 mai. Alors que peut-il se passer? Aujourd'hui, tout est sur la table, y compris le fait que M6 reste une saison supplémentaire majoritaire dans le capital du club.
Les américains, stop ou encore?
La principale piste, évoquée depuis plusieurs semaines, est celle d'un tour de table de riches hommes d'affaires des Etats-Unis, avec notamment Joseph DaGrosa, le boss d'un fond d'investissement de Miami. Cet hiver, le dossier du rachat était très bien avancé avec Nicolas de Tavernost. Mais un puissant investisseur se serait finalement désisté, retardant ainsi l'opération. Depuis, les négociations se sont poursuivies. Les américains tentent de faire baisser le prix en insistant sur le coût des investissements à réaliser en plus du rachat fixé à 70 ME au centre d'entraînement du Haillan et au stade pour développer l'identité du club. Mais le grand patron du club se montre inflexible. Cependant il aurait accepté un délai supplémentaire, initialement fixé à fin avril, pour aller au bout des négociations et voir si les américains ont réussi ou non à boucler leur tour de table et les fonds qui vont avec. Sur un dossier de cette ampleur avec autant d'implications, il est difficile d'être affirmatif sur l'issue du rachat mais cette piste aurait perdu du crédit en haut lieu.
Un ou plusieurs investisseurs français sur les rangs
Nicolas de Tavernost étant ouvert à une vente ou à l'entrée dans le capital d'investisseur capable d'injecter de l'argent frais, plusieurs pistes sont étudiées en parallèle. Elles sont surtout françaises et vont du rachat total du club à l'arrivée d'un nouvel actionnaire, M6 restant dans ce dernier cas de figure majoritaire une saison supplémentaire. Quels sont les hommes d'affaires intéressés et suffisamment puissants pour injecter au moins une dizaine de millions d'euros dans les caisses rapidement?
La piste d'Alain Afllelou, ancien président du club, a été évoquée mais démentie par l'intéressé. Les noms de Gérard Houiller, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France entre autres, en tête de gondole d'investisseurs a également circulé. Enfin la présence au stade dimanche dernier lors de Bordeaux-Paris de Jacky Lorenzetti aux côtés de Nicolas de Tavernost n'est pas passée inaperçue. Dans leurs entourages respectifs, on assure qu'il ne faut pas y voir autre chose que l'envie du richissime président du club de rugby du Racing d'assister à un match prestigieux, quelques heures après la qualification de son équipe au stade Chaban-Delmas pour la finale de la coupe d'Europe. Certes mais Jacky Lorenzetti répond au profil recherché. Et il apprécie beaucoup la région bordelaise car il séjourne très souvent dans ses propriétés du Médoc.
Seule certitude aujourd'hui dans ce dossier: il serait très surprenant que les Girondins ne s'ouvrent pas au minimum à d'autres actionnaires dans les prochaines semaines.
Verdict à priori d'ici mi-mai.