Le Festival de BD d'Angoulême a annoncé ce jeudi qu'"il soumet au libre arbitre absolu des auteurs l'élection du Grand Prix". Cette décision intervient après qu'une polémique a éclaté en raison de l'absence de femmes dans la première liste de nominés.
Embourbé dans une polémique qui est allé bien au-delà de la petite famille du 9e art, le FIBD, accusé de sexisme pour ne pas avoir proposé de noms féminins dans sa liste pour l'attribution du prochain Grand prix du festival, a décidé de répliquer ce jeudi.
Après avoir annoncé l'ajout d'auteures dans la liste, coup de théâtre, c'est la liste, elle même qui disparaît.
Dans un communique de presse, la direction du festival d'Angoulême se justifie ainsi :
"À l’issue des débats intervenus depuis deux jours sur l’absence d’auteures dans la liste des Grands Prix potentiels, le Festival a pris la décision d’inviter l’ensemble des auteur.e.s de bande dessinée à voter librement pour désigner comme lauréat.e l’auteur.e de leur choix.
Franchissant une étape ultime dans la démocratisation de la désignation du Grand Prix (après les réformes intervenues en 2013 et 2014), le Festival soumet donc au libre arbitre absolu des auteur.e.s l’élection du lauréat/ de la lauréate, et ce, dès cette édition 2016.
Aucune liste de noms de créateurs/créatrices du 9e Art ne sera, par conséquent, proposée à leur vote, et il leur reviendra de choisir, en toute liberté, le nom du confrère ou de la consoeur qu’ils/elles souhaitent élire en tant que Grand Prix.
Le Festival espère ainsi que le processus d’évolution en cours de féminisation de la création dans le domaine de la bande dessinée trouvera, au moment que les auteur.e.s eux/elles mêmes jugeront opportun, une forme de reconnaissance via ce Grand Prix."