Grippe aviaire: nouvelle extension des zones d'abattage préventif

Le périmètre dans lequel les préfets peuvent ordonner un abattage préventif de volailles autour de foyers confirmés de grippe aviaire a été élargi et concerne désormais cinq départements, selon un décret paru mardi 12 janvier au Journal officiel.

Selon cet arrêté, en date du 11 janvier et publié mardi, "peuvent être ordonnés par le préfet des abattages préventifs de volailles dans l'ensemble des communes des départements suivants: Gers (32); Landes (40); Pyrénées-Atlantiques (64); Hautes-Pyrénées (65)". Et dans le département du Lot-et-Garonne, ces abattages préventifs peuvent être ordonnés dans 11 communes, est-il précisé.
Un précédent arrêté, publié le 3 janvier, concernait plus de 110 communes des Landes et 15 communes des Pyrénées-Atlantiques.

"Propagation rapide du virus" : 170 foyers dans les Landes

Ces mesures ont été prises "considérant la propagation rapide du virus responsable de l'influenza aviaire hautement pathogène de sous-type H5N8 dans l'avifaune et chez des volailles d'élevage et la nécessité de prévenir le risque d'extension de l'épizootie", est-il indiqué.
La France compte désormais 198 foyers de grippe aviaire, dont 170 dans les Landes, principalement dans le bassin de la Chalosse qui présente une très forte densité d'élevages de canards pour le foie gras, a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, lors de ses voeux à la presse.

Plus de 700 000 volailles déjà abattues

Depuis la découverte d'un premier foyer dans un élevage des Landes début décembre, "plus de 700.000" volailles, principalement des canards, ont été abattues, "dont une grande majorité à titre préventif", selon le ministre.
L'inflation des foyers soulève des critiques sur la célérité de la réponse des autorités sanitaires, et interroge sur l'efficacité des investissements réalisés par la filière foie gras depuis les épisodes d'influenza aviaire endurés lors hivers 2015-16 et 2016-17, qui avaient entraîné l'abattage de millions de canards et des arrêts prolongés de production.

Débat autour des dérogations


"Dans le retour d'expérience, il va falloir qu'on ait un véritable discours de vérité" au sujet des dérogations ayant permis de maintenir des canards en plein air malgré le risque de contamination via les oiseaux migrateurs, a avancé le ministre, appelant à appliquer "pleinement" les procédures de biosécurité.
"Non, ça n'est pas la fin du plein air", a-t-il dans le même temps assuré, plaidant pour une "approche pragmatique" quand la menace liée à l'influenza aviaire est "avérée".
"Le plein-air devient le bouc émissaire", dénonçaient vendredi dans un communiqué les syndicats agricoles Confédération paysanne et Modef. Ils pointent de leur côté "l'industrialisation des filières volailles" et notamment la "segmentation de la production" sur différents sites (fermes de reproduction, couvoirs, élevage avant gavage, élevage dédié au gavage...) "générant des flux incessants d'animaux vivants".
    

 

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