Un site internet de généalogie commémore le 75e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane en mettant en ligne un nombre importants de documents sur les martyrs du 10 juin 1944.
A l'occasion du 75e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane, un site internet de généalogie a mis en ligne un certain nombre de documents concernant les martyrs du 10 juin 1944. Généanet met en avant ce projet pour rendre cette démarche collaborative.
Sur la page dédiée, la liste des ressources permet d'accéder à des photographies du cimetière et des monuments et plaques commémoratives, le relevé de recensement de la commune en 1936, le relevé des mariages de 1913 à 1936. Des liens pointent vers les actes numérisés par les archives de la Haute-Vienne.
L'une des ressources concerne le relevé officiel des victimes : nom, prénom, nom du conjoint, date, lieu, département et pays de naissance. On peut alors souligner que 15 Espagnols ont trouvé la mort ce 10 juin 1944, mais aussi des Italiens, des familles originaires de Charente, du Finistère, ou encore 38 Mosellans qui avaient été expulsés de Lorraine en 1943.
On y retrouve la famille de Robert Hébras, dernier survivant du drame aujourd'hui : sa mère Marie, sa soeur aînée Georgette et sa petit soeur Denise, qui n'avait que 9 ans lorsqu'elle a été brûlée vive dans l'église.
Ils n'étaient que des enfants...
Elle s'appelait Michèle Frédérica Aliotti. Née le 14 avril à Oradour, elle est morte dans l'eglise incendiée alors qu'elle n'avait même pas deux mois, sa soeur, Christiane, avait 4 ans. Maurice Christian Villatte était né à Limoges le 19 mars. Guy Peyroux et René Joyeux étaient agés de 6 mois.
Des noms, un arbre
A terme, il s'agit de regrouper l'ensemble des ressources (état civil, mariages, rencensement...) pour aboutir à la construction d'un arbre généalogique pour chacune des familles touchées par ce drame. "Nombreuses sont les généalogies qui contiennent des noms d’habitants du village, mais aucun projet numérique complet n’avait jusque-là, semble-t-il, visé à reconstituer les réseaux familiaux des habitants d’Oradour" est-il précisé.L'accès aux ressources est libre mais nécessite une inscription (gratuite) pour poursuivre les recherches. Certaines fonctionnalités peuvent être payantes.
Certains relevés ont été transmis par le Centre de la Mémoire d'Oradour, dont la mission est de défendre le devoir de mémoire et le souvenir des victimes. En 2018, à partir de photos retrouvées, des portraits des victimes, retranscrites sur des plaques en porcelaine, avaient donné un visage à 500 des 642 martyrs.