Le tribunal de commerce de Lyon examinait ce mercredi 12 juin 2019 l'offre de reprise par la société F2J de l'emboutisseur Steva, à Bessines-sur-Gartempe. 91 emplois sur 107 pourraient être sauvés. Il reste néanmoins quelques zones d'ombre qui pourraient compromettre la reprise.
A l'issue d'un comité d'entreprise particulièrement long et tendu ce mardi 11 juin, les sentiments étaient partagés du côté des salariés de Steva.
D'un côté il y a du soulagement, car les discussions ont permis de préserver un maximum d'emplois dans le cadre du plan de sauvegarde de l'entreprise.
L'offre de reprise de F2J, examinée ce mercredi 12 juin par le tribunal de commerce de Lyon, prévoit de conserver 91 emplois sur 107.
Un chiffre rendu possible par les concessions consenties par le personnel : deux jours de RTT en moins, une prime de vacances réduite de 200€ et le gel des négociations salariales pendant deux ans.
Mais la sérénité n'était pas totalement de mise hier soir.
Car le repreneur F2J, dont le PDG avait fait le déplacement hier au CE sur demande des salariés de Steva, pose une condition suspensive à la signature du plan de sauvegarde de l'emploi : la renégociation du remboursement d'une presse de 2000 tonnes, afin d'alléger ses charges mensuelles.
Ce mercredi 12 juin, le tribunal de commerce de Lyon examinait le dossier. Sur la condition suspensive concernant la presse, le tribunal a donné une semaine au repreneur pour trouver un accord avec le bailleur. Si cet accord n'intervient pas avant le 19 juin, la justice pourrait prononcer la liquidation judiciaire.
Autre condition, réglée celle-ci, celle qui concerne les loyers réclamés par la SCI propriétaire du site. Ces loyers exorbitants étaient un frein à la reprise. La région Nouvelle-Aquitaine s'est alors engagée à prendre en charge ces loyers pour permettre un allégement des mensualités. Cette délibération ne sera effective qu'au 8 juillet prochain, un délai trop important pour les salariés de Steva qui sont à bout. Les représentants du personnel ont donc contacté le conseil régional ce matin et le président Alain Rousset a immédiatement écrit un courrier au tribunal pour confirmer cet engagement.