L’association « La Maison du Rire et de l’Humour » a remis le « Prix humour de Résistance » à Pierre Desproges. La distinction a été remise à son frère, Jacques Desproges, à Châlus, où il a passé une partie de son enfance.
En janvier dernier, l’association La Maison du Rire et de l’Humour a décerné son « Prix humour de Résistance » à Pierre Desproges, « artiste "dégagé" à l’humour corrosif et "écriveur" patenté et si tentant, épicurien à l’imagination foisonnante,... »
La remise de cette distinction posthume a eu lieu samedi 28 avril, en présence de son frère Jacques Desproges à Châlus. « Il aurait été particulièrement sensible à avoir un prix "humour et résistance". La provocation de Pierre reste un bien nécessaire. », a déclaré Jacques Desproges.
La cérémonie s’est déroulée au sein même de la maison des grands-parents de Pierre Desproges. Une « surprise » pour Jacques, visiblement très ému de retourner sur ce lieu de son enfance : « C’est une immense émotion. Revenir dans la maison, à cet étage qui était notre vélodrome préféré… Ca fait quelque chose. », confie-t-il. Pour l'occasion, la maison a été aménagée en musée, à la gloire du célèbre humoriste.
Les châlusiens se souviennent
Né à Paris, Pierre Desproges a passé deux années à l’école primaire de Châlus, puis à l’internat de Saint-Léonard-de-Noblat : « Le Limousin, chez nous, ça parle », sourit son frère. Dans son discours, Jacques Desproges a tenu a remercier les châlusiens, venus nombreux rendre hommage à l’humoriste : « Il aurait été très sensible aussi aux témoignages des châlusiens. Ca faisait partie des choses qui comptaient. »
Si beaucoup gardent un souvenir émerveillé de ce gosse farceur, son humour n’était pas forcément compris de tous. « Je garde un souvenir glaçant de lui, lance une châlusienne. J’étais enfant et lui était adolescent. On le trouvait condescendant alors que je pense que c’était une espèce de camouflage pour masquer ses angoisses et ses pudeurs. »
La résistance à la maladie, à la bêtise humaine : Pierre Desproges était un homme de conviction. Et ne laissait jamais personne indifférent. Au point de recevoir un prix, 30 ans après la fin de son cancer.