Le projet de création d'une maison du dessin de presse, lancé par le ministre de la culture Franck Riester, provoque colère et incompréhension à Saint-Just-Le-Martel où la structure existe déjà, d'autant que la ville de Bordeaux se porte candidate.
Voilà ce que Wolinski aurait sans doute répondu au ministre de la culture, Franck Riester. Son effet d'annonce de création d'une maison du dessin de presse en France ce mardi, jour de commémoration de l'attentat à Charlie Hebdo il y a cinq ans, provoque une multitude de réactions en Haute-Vienne et bien sûr surtout à Saint-Just-le-Martel.
Ce lieu de rencontres, de formation et d'expositions, qui a 38 ans d'existence et pris la forme d'un centre permanent inauguré en 2011, est de toute évidence inconnu du ministre de la culture. Un constat qui attriste le Président du salon de dessin de presse, Philippe Henry
Nous sommes reconnus dans le monde entier mais apparemment, à Paris, on ne nous connaissait pas.
Cabu - il a lui-même posé l'une des premières pierres - Tignious, Charb et tant d'autres y sont venus. Le bureau complet de Wolinski est l'emblème de la collection riche de plus de 10.000 pièces. Le centre international de la caricature, du dessin de presse et d'humour accueille 25 000 visiteurs par an, deux expositions temporaires et organisera prochainement son 38e salon.
Et si à Paris le centre semble être ignoré, la ville de Bordeaux semble le snober. Preuve en est : elle se porte candidate pour la création de cette nouvelle structure, à en croire les propos de Fabien Robert - 1er adjoint au maire de Bordeaux. Une candidature de la capitale de Nouvelle Aquitaine qui passe très mal auprès des élus limousins.
#territoire. Derrière les élus de Saint-Just-le-Martel qui m’ont saisi et m’ont transmis un dossier lors de mes vœux aux Haut-Viennois, pour défendre leur candidature tellement légitime auprès de @franckriester https://t.co/hGgWRz9LKp
— Jean-Claude Leblois (@LebloisJC) January 11, 2020
Pour désarmorcer la grogne, le ministre de la culture, Franck Riester, a confié au président du centre national du livre une mission de réflexion.
Saint-Just-le-Martel n'a pas dit son dernier mot.