Les visites dans les établissements hébergeant des personnes âgées sont désormais interdites pour les protéger des risques liés au coronavirus.
Une mesure gouvernementale difficile à mettre en oeuvre.
La mesure semble logique. De la prophylaxie élémentaire pour limiter les risques de contamination des personnes âgées, et donc fragiles, par la pandémie de coronavirus.
Mais l'interdiction des visites dans les EHPAD et les maisons de retraite est complexe à mettre en oeuvre et elle entraîne des effets secondaires encore difficiles à évaluer.
En Limousin, 117 établissements spécialisés accueillent des personnes âgées.
Au delà des complications pratiques et logistiques, la rupture de tout lien physique entre les personnes âgées et leur famille tout comme l'interdiction de sortie à l'exterieur pour les résidents peuvent avoir des conséquences psychologiques importantes.
C'est vrai que c'est un peu dur
Pour Geneviève qui vient voir sa maman à la maison de retraite de Châlus la mesure est compréhensible mais la séparation est difficile d'un point de vue affectif.
Pour Elise, résidente dans le même établissement, il reste le téléphone. Elle appelle donc régulièrement ses deux filles pour maintenir le lien malgré la mise en quarantaine.
Pour l'instant on ne sait pas combien de temps va durer le confinement des personnes âgées.
Cela pèsera sur leur bien-être et sur leur santé psychique
Mais Romain Gizolme, le président de l'Association des Directeurs au Service des Personnes Agées, annonce dores-et-déjà ses "craintes sur les conséquences d'un isolement prolongé des pensionnaires des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes".
"Cela va limiter nécessairement les libertés" des personnes âgées, et "on peut largement imaginer que ça pèsera sur leur bien-être et sur leur santé psychique".