Le monde de l'élevage ne peut plus organiser ses prestigieuses ventes aux enchères au Pôle de Lanaud près de Limoges pour cause de respect des règles de déconfinement. Alors il faut trouver des solutions pour que génisses limousines et autres taureaux reproducteurs trouvent preneurs.
Ventes aux enchères virtuelles
Au Pôle de Lanaud, station nationale de qualification située à Boisseuil près de Limoges, en temps normal, on réalise 4 ventes aux enchères par an. Des ventes très réputées de taureaux reproducteurs et de génisses limousines. L'épidémie de Covid-19 et les règles du déconfinement ont bien évidemment mis un frein à ces échanges commerciaux étant donné qu'il est, pour le moment, toujours interdit de se rassembler à plus de 10 personnes.Cette année 2020, devait être riche en événements pour la limousine car les instances de la race devaient organiser le Congrés International Limousin en France du 17 au 26 septembre. 300 éleveurs de limousines et professionnels venus des 4 coins du monde étaitent attendus. Cet événement a été reporté en 2021.
Impossible donc pour la fillière d'annuler ou retarder une nouvelle vente aux enchères. La solution trouvée, des ventes aux enchères virtuelles. Un système inédit qui demande une véritable organisation.
"Cela ne sert à rien de garder les reproducteurs éternellement à la station de Lanaud, aujourd'hui les performances sont conues, le potentiel est exprimé, ils arrivent en âge d'être utilisés à la reproduction en France mais aussi à l'étranger" explique Olivier Rambert, chef de service d'Interlim.
La vente aura donc bien lieu aux dates prévues initialement les 10 et 11 juin mais seulement sur internet. En attendant, une entreprise spécialisée dans l'audiovisuelle réalise des clips pour montrer le mieux possible les animaux aux acheteurs potentiels.
Un agent d'Interlim, durant ce clip, vante les atouts et qualités de l'animal. Malheureusement, les acheteurs étrangers pourraient manquer à l'appel de cette vente aux enchères du fait de leur incapacité à se déplacer aisément en cette période d'épidémie.
"80 à 90%, ce sont des éleveurs français. Cette vente aux enchères est ouverte à 10 ou 20% à des éleveurs européens. C'est surtout un travail de confiance. On a donc besoin de vidéos et de photos pour argumenter et convaincre les acheteurs" argumente Gilles Lequeux, agent commercial d'Interlim.
Les 10 et 11 juin prochains, ce sera donc la première fois que l'on organise des enchères virtuelles à retrouver sur le site du Pôle de Lanaud.