Don d'organe : témoignage plein d'émotion d'une famille en Haute-Vienne

66 000 personnes vivent en France avec un organe greffé. Parmi elles, Caroline Godot, une jeune femme de 30 ans qui habite à Flavignac (Haute-Vienne). Sa mère lui a donné une partie de son foie, et elle souhaite aujourd'hui faire évoluer la loi pour facilter le don d'organes et sauver plus de vies.

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Le 22 juin est la "Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs". Une date importante pour Caroline Godot, une jeune femme de 30 ans qui a une histoire particulière.

Sa relation avec sa mère est unique. Caroline qui nous explique pourquoi : "Le lien qui nous unit, c’est le foie qu’on partage. Ma maman m’a donné la vie une fois, et elle m’a redonné la vie par le don de la moitié de son foie, pour me faire survivre."

Au printemps de l'année 2000, Caroline n'a pas encore 10 ans. Elle tombe gravement malade. Son foie est si abîmé qu'il faut rapidement envisager une greffe.

Le temps presse, et le médecin propose à ses parents le don de leur vivant. La mère de Caroline témoigne : "Je voulais faire le maximum pour Caroline. Ce n’est pas un acte héroïque du tout. Je pense que l’héroïne, c’est Caroline."

Caroline considère cet acte comme un cadeau inestimable : "Depuis que j’ai 9 ans et demi, j’ai droit à une deuxième chance. C'est une vie d’autant plus forte et d’autant plus précieuse. Chaque instant est important. C’est un cadeau de pouvoir vivre, et on ne s’en rend pas compte tant que la vie nous échappe pas."

Vers une évolution de la loi ?

Avec son hépatologue, Caroline partage l'envie de faire évoluer la législation sur le don d'organes.

Par défaut chaque individu est un donneur présumé. Mais dans les faits, ce sont les familles des défunts qui décident.

Marilyne Debette-Gratien, présidente de la Fédération des greffés du CHU de Limoges, explique : "On donne une décision à prendre à quelqu’un qui est dans un état de choc, qui est sous l’émotion (...). Il y a trop d’ambigüité. Il y a parfois des patients qui avaient exprimé qu’ils voulaient être donneurs, et il suffît qu’un des enfants soit contre, et on ne fait pas le prélèvement."

Qui peut donner ?

Selon l'Agence de biomédecine, il n’y a pas de limite d’âge pour donner ses organes, ni pour en recevoir.

  • Les personnes de plus de 60 ans peuvent rarement donner leur cœur, mais les reins ou le foie peuvent être prélevés chez des personnes beaucoup plus âgées.
  • Seul compte l’état des organes, qui dépend beaucoup des conditions dans lesquelles la personne est décédée et de son hygiène de vie.
  • La moyenne d’âge des donneurs augmente (42 ans en 2000, 58,3 ans en 2019), notamment parce que des personnes plus âgées peuvent avoir accès à la greffe (moyenne d’âge de 44 ans en 2000, 52,4 ans en 2019).
  • Il n’y a pas de contre-indication médicale de principe. C’est l’équipe médicale qui évalue au cas par cas la possibilité de prélèvement en fonction des antécédents médicaux de la personne décédée et des résultats des tests de dépistage des maladies transmissibles comme les hépatites.

D'autres vies sauvées

En 2020, selon l'Agence de biomédecine, 4 417 greffes ont été possibles en France grâce à 1 355 donneurs décédés et 400 donneurs vivants.

  • 370 greffes de cœur pour ceux qui souffrent d’une malformation ou d’une maladie cardiaque, mais aussi pour ceux qui ont subi un infarctus grave évoluant vers une insuffisance cardiaque terminale. 
  • 283 greffes de poumons et 8 greffes cardio-pulmonaires, pour les patients atteints de mucoviscidose, de bronchites chroniques (BPCO, emphysème) et de fibroses pulmonaires. 
  • 1128 greffes de foie dont 15 grâce à un don du vivant. En cas d’urgence vitale chez les enfants souffrant d’une maladie grave des canaux biliaires (qui débarrassent le foie de ses déchets), un parent compatible donne un lobe de son propre foie.
  • 2 591 greffes de rein dont 385 grâce à un don du vivant, pour malades souffrant d’insuffisance rénale chronique terminale, en lien avec une hypertension artérielle sévère ou un diabète, une malformation ou des maladies du filtre rénal. 
  • 34 greffes de pancréas, la plupart ont été réalisées en même temps qu’une greffe de rein, pour des patients diabétiques de type 1 assez jeunes et très gravement atteints, dont on n’arrive pas à stabiliser le taux d’insuline. 
  • 3 greffes intestinales pour ceux qui ont subi une ablation totale de leur intestin ou encore ceux qui sont confrontés à un infarctus de l’intestin ou encore, chez l’enfant, à une anomalie du développement

Toutes les informations pour mieux comprendre le fonctionnement d'un don d'organe sont disponibles sur un site dédié de l'Agence de biomédecine.

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