Emploi. La tentation de la semaine de quatre jours dans les entreprises, généralisation impossible selon la CPME à Limoges

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La semaine de 4 jours au travail… Testée dans plusieurs européens, elle est encore assez confidentielle en France, mais revient comme une musique lancinante, suggérée notamment par le gouvernement. Mais est-elle possible et/ou adaptable partout ? En Haute-Vienne, certaines entreprises ont tenté l’expérience, d’autres y pensent, mais la CPME prévient : elle ne pourra pas être généralisée partout. ©Jean-Martial Jonquard - André Abalo - Bastien Boulesteix - France 3 Limousin

Testée dans plusieurs européens, elle est encore assez confidentielle en France, mais revient comme une musique lancinante, suggérée notamment par le gouvernement. Mais est-elle possible et/ou adaptable partout ? En Haute-Vienne, certaines entreprises ont tenté l’expérience, d’autres y pensent, mais la CPME prévient : elle ne pourra pas être généralisée.

Ceux qui l'ont tentée

Lacotte Industrie, au Palais-sur-Vienne. Ici, on fabrique des pièces, notamment pour les industries aéronautiques, robotiques, et des entreprises de défense. 

Il y a plus d’un an, certains des dix-huit salariés sont allés voir leur dirigeant, lui demandant s’il serait possible d’instaurer la semaine de quatre jours dans l’entreprise. 

Après plusieurs propositions, et plusieurs semaines de négociations, le projet retenu, validé par 80% des salariés, prévoyait que les employés bénéficieraient désormais, en roulement, soit de leur lundi, mercredi, ou vendredi, avec, en contrepartie, des journées un peu plus longues. 

Des réticents aux convaincus, tous ont depuis adopté la formule, lui trouvant, pour diverses raisons, plusieurs avantages. 

Même satisfaction du côté de l’entreprise, qui y a trouvé plus de productivité, et plus d’attractivité, car c’est notamment un argument pour l’embauche.

Ceux qui y pensent

Cette semaine de quatre jours, le cabinet Ox Architecture, basé à Couzeix, y pense aussi. 

À la différence de chez Lacotte, c’est une semaine sur quatre jours, et non pas répartie sur, qui est envisagée.

L’idée est née après les périodes de confinement : les salariés étant aux 35h, et ne travaillant le vendredi que le matin, passer à quatre jours leur éviterait des allers-retours. C’est donc à la base une idée environnementale, même s’ils en ont d’autres, qui les pousse à sauter le pas.

Une décision devrait être prise dans l’automne.

Une bonne idée, mais pas généralisable et à bien préparer

Quelle que soit sa formule, la possibilité d’une semaine de travail de quatre jours commence donc à séduire. Mais, pour Laurence Beaubelique, présidente de la CPME 87, elle ne pourra pas être généralisée. Bon nombre de petites entreprises ne pourront l’appliquer, sous peine de disparaitre. Et le concept est sans doute plus adapté à certains secteurs qu’à d’autres. 

Christophe Sécheret, le dirigeant de Lacotte, avec son recul d’un an d’expérience, pense toutefois que c’est une solution d’avenir. Mais qu’elle ne peut pas être utilisée de la même manière partout, et que sa préparation, et sa négociation, notamment pour avoir l’approbation de tous, est primordiale.

Selon une étude datant d’il y a moins d’un an, à peine 5% des entreprises françaises ont déjà adopté cette semaine de quatre jours.

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