Nous vous parlions le 16 février de cet éleveur de Pageas dont l'exploitation a été détruite. Il a pu reprendre son activé. Une éleveuse de Saint-Laurent-sur-Gorre partage avec lui son labo pour la découpe de la viande.
"Quand j'ai appris la nouvelle de l'incendie, je me suis dit qu'il fallait lui tendre la main pour continuer son activité. Pour éviter qu'il ne se retrouve rapidement dans un gouffre financier".
Marie-Pierre Lacour est modeste. Éleveuse de moutons et de volailles basée à Saint-Laurent-sur-Gorre, elle connait Guillaume Limousin depuis 3 ans, au gré des marchés qu'il font en commun. Ils se sont déjà entraidé, à l'occasion. Mais depuis mars, ils sont colocs. Elle lui a proposé de partager son laboratoire de découpe de viande.
"On fait abattre nos bêtes au même endroit à Confolens. C'est un échange de bons procédés. C'est moi qui ramène les bêtes de abattoir. Ça lui évite des déplacements" explique Guillaume Limousin.
Quand son exploitation a presque intégralement brûlé le 16 février 2022, il se demandait ce que ses animaux allaient devenir. Un mois et demi après, grâce à Marie-Pierre, il a pu reprendre son activité. Sur le papier, ce n'était pourtant pas si simple. La réglementation des laboratoires est très stricte.
"Il a fallu contacter la direction départementale pour la protection des populations. Deux inspecteurs sont venus 10 jours après. Ils ont vérifié les locaux, le stockage, la transformation. Il ne faut pas que nos animaux entrent en contact. C'est un peu compliqué mais on a mis en place un protocole sanitaire béton. Les inspecteurs ont été conciliants et ont donné leur feu vert" expliquent les éleveurs de concert.
La vente directe des veaux de lait de Guillaume a donc pu reprendre presque normalement. Un bel exemple de solidarité.