Ce vendredi 15 mars 2019 clôture le grand débat national voulu par le président Emmanuel Macron en janvier dernier pour répondre au mouvement des "gilets jaunes". Les jeunes en sont les grands absents. Rencontre avec certains d’entre eux dans le Limousin.
Le grand débat national lancé par le président Emmanuel Macron, suite au mouvement des "gilets jaunes" prendra fin ce vendredi 15 mars et les jeunes en sont les grands absents. Certains, comme Benjamin, Julie et Théo, 18 ans et futurs animateurs socioculturels, sont désabusés "ça ne m’intéresse pas trop", "je préfère m’occuper de ma vie personnelle", d’autres souhaitent des actions plus structurelles "j’y crois au grand débat mais je pense que ça ne suffit pas. Le système politique français doit changer."
"Le pari (des jeunes) est perdu"
À 23 ans, Noémie, étudiante en deuxième année de carrières sociales, considère que les thèmes retenus sont dignes d'intérêt mais le cadre trop rigide "les questionnaires donnés sont déjà ciblés. On sait où on va nous mener. Mon intérêt ce n’est pas de répondre à des choses vers lesquelles je suis déjà menée mais d’inventer des nouvelles choses."
L’un des professeurs de l’Université de Limoges, membre du laboratoire de sociologie, explique la désaffection des jeunes de manière pragmatique : "le pari (des jeunes) est perdu. Quand vous n’êtes pas intégrés socialement vous n’avez pas grand-chose à revendiquer. Vous avez beaucoup d’éléments à apporter mais vous n’avez pas les moyens de les apporter."
Pour inciter les jeunes à prendre la parole sur le thème de l'environnement, le ministre de l'éducation, Jean-Michel Blanquer, a annoncé la tenue de débats dans tous les lycées de France ce vendredi, le jour de la "grève mondiale" sur le climat.