Grève dans l'éducation : un ras-le-bol général dénoncé dans les rues de Tulle, Guéret et Limoges

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Des manifestations d'enseignants, de parents d'élèves, d'élus ont eu lieu à Guéret, Limoges et Tulle ce 1er février à l'occasion d'une journée nationale de mobilisation. Les mots d'ordre étaient nombreux : la rémunération, les conditions de travail, mais aussi la future carte scolaire. Intervenants dans le reportage : Pascal Fouché, maire de Cornil (SE) ♦ Isabelle Chardayre, agent Territorial Spécialisée des Ecoles Maternelles ♦ Cécile Feutriez, parent d'élève ♦ Françoise Pineaud, secrétaire départementale FSU SNUIpp 19 ©France Télévisions

À Limoges, plusieurs centaines de manifestants ont battu le pavé ce jeudi après-midi, jour de mobilisation dans l'éducation. Au niveau national, le ministère annonce 20% d'enseignants grévistes dans le primaire, le double selon les syndicats.

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Les enseignants et le personnel de l'Éducation Nationale étaient dans la rue, sur un mot d'ordre de leurs syndicats, et pour répondre à de nombreuses revendications concernant leur rémunération, leurs conditions de travail ou encore la défense de l'école publique.

Les élus et les parents en ordre de marche

Des revendications reprises par des élus à leurs côtés et des parents d'élèves, comme ce père de l'école Jules Ferry qui explique"Y'a un élan collectif qui se met en place, de parents, de mairies, d'élus, c'est ce qui est intéressant, car on essaie de défendre ensemble, collectivement nos écoles."

La future carte scolaire fait aussi trembler de nombreux parents, enseignants et élus, comme ceux de l'école de Cornil dans la Corrèze. L'école a perdu une classe il y a deux ans, une autre est menacée. 

"Sur une année, on peut avoir une baisse d'effectifs, on ne prend pas en compte tous les investissements réalisés sur les années passées, et demain, on peut se retrouver à trois classes au lieu de quatre aujourd'hui" raconte, dépité, Pascal Fouché, maire (SE) de Cornil. 

Une Éducation nationale plus ambitieuse

Pour des raisons de démographie, 743 élèves en moins à la rentrée prochaine, trente-quatre postes de professeurs des écoles doivent disparaître, dix-huit en Haute-Vienne, dix en Corrèze, six en Creuse, entraînant des suppressions de classes, et parfois des fermetures d'écoles. 

Mais cette baisse de la démographie n'est-elle pas l'occasion d'avoir d'autres projets pour l'Éducation nationale ? La question se pose lors de la manifestation de Tulle qui a rassemblé 300 personnes, dont Françoise Pineaud, la secrétaire départementale FSU-SNUIPP de la Corrèze. 

"Nos dirigeants ont une approche uniquement comptable et ne prennent pas en considération la réalité du terrain. Si on se fie uniquement à l'évolution démographique, comme partout sur le territoire, la Corrèze a perdu des élèves, mais est-ce que pour autant ce ne serait pas l'occasion de choisir d'avoir une politique de l'école différente et beaucoup plus ambitieuse pour la réussite des élèves et le respect des agents qui font l'école... publique."

Dans les cortèges, les syndicats parlaient déjà d'autres mouvements à venir. 

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